Reblochon contaminé : enquête sur le décès suspect d'un enfant

Des reblochons contaminée à la bactérie E.coli 026 avaient été retirés des rayons en mai. (Photo d'illustration)
Des reblochons contaminée à la bactérie E.coli 026 avaient été retirés des rayons en mai. (Photo d'illustration) © JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Les autorités sanitaires ont annoncé l'ouverture d'une enquête après la mort suspecte d'un enfant afin de déterminer si elle a été causée par le reblochon contaminé à la bactérie E.Coli.

Les autorités sanitaires enquêtent sur le décès suspect d'un enfant pour savoir s'il a été causé par le reblochon contaminé à la bactérie E.Coli, a annoncé vendredi l'agence sanitaire Santé publique France. "L'investigation autour de ce cas est en cours", a indiqué Santé publique France, en soulignant qu'on ne peut à ce stade "ni écarter ni affirmer" qu'il soit lié à la consommation de reblochon contaminé à la bactérie Escherichia coli.

Rappel de nouveaux lots "par précaution". En début de soirée, la fromagerie familiale Chabert, qui fabrique ce reblochon, avait annoncé le rappel de nouveaux lots "par mesure de précaution", après deux précédents rappels les 11 et 14 mai. "Au 31 mai 2018, 14 enfants âgés de un à cinq ans sont inclus dans l'investigation de cette épidémie", a précisé Santé publique France dans un communiqué. Parmi ces 14 enfants, six ont été infectés par une même souche de la bactérie et on sait avec certitude qu'ils ont consommé du reblochon incriminé.

Insuffisance rénale aiguë. Ces six enfants, qui vivent dans plusieurs régions différentes (Centre-Val de Loire, PACA, Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Pays-de-la-Loire), ont tous été atteints par un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Cette maladie, dont l'origine est le plus souvent alimentaire, est potentiellement grave pour les jeunes enfants : il s'agit d'une complication d'un épisode de diarrhée souvent sanglante, qui peut provoquer une insuffisance rénale aiguë. Pour les huit autres enfants, "des investigations sont en cours" car on ne sait pas s'ils ont ou non consommé le reblochon incriminé.