La radicalisation en milieu scolaire est particulièrement surveillée en Île-de-France 1:19
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Virginie Riva, édité par Thomas Vichard , modifié à
Après l’attaque de la préfecture de police de Paris, Emmanuel Macron a appelé à construire une "société de vigilance" contre la radicalisation, notamment à l’école en repérant certains comportements. On fait le point sur cette lutte dans le milieu scolaire.

Quelques jours après l’attaque de la préfecture de police de Paris, Emmanuel Macron a appelé à une "société de la vigilance" contre la radicalisation islamiste. Le président a notamment demandé une attention particulière à l’école pour repérer des relâchements ou des déviations.

Selon le cabinet du ministre Jean-Michel Blanquer, on compte une dizaine de signalements de personnels de l’Education nationale pour l’année scolaire passée. Certains d’entre eux ont entraîné des mesures drastiques. A Torcy par exemple, en Seine-et-Marne, un professeur qui enseigne dans le service public, également imam, a tenu dans sa mosquée des propos violemment antirépublicains. Résultat : malgré un dossier administratif vierge, il a été révoqué.

Des cas de radicalisation dès l'école primaire

Mais la majorité des signalements concerne surtout des élèves suspectés de radicalisation. Cela représente plus d’un millier de cas. Ces signalements sont à chaque fois gérés au niveau de chaque rectorat avec, dans chacun d’entre eux, un référent radicalisation.

La situation est particulièrement surveillée en Île-de-France. A Paris, une cellule de prévention de la radicalisation pilotée par la préfecture se réunit chaque mois. Cela représente 200 à 300 signalements, dont certains dès l’école primaire. Cela conduit alors à un suivi de toute la famille. Les détections se font sur la base de signaux faibles, comme un changement d’habitude vestimentaire, un refus de jouer d’un instrument particulier ou de s’asseoir à côté d’une petite fille.