Citadelle Ajaccio 1:13
  • Copié
Thibaud Hue, avec Thibaud Le Meneec et AFP
La citadelle Miollis d'Ajaccio, construite par les Génois au XVe siècle et propriété de l'armée jusqu'en juillet 2019, date de sa cession à la ville, ouvre ses portes au public durant la période estivale, pour la première fois depuis 1492. Les curieux pourront notamment y découvrir la première pierre de la ville corse. 

La dernière fois qu'elle a ouvert ses portes, c'était en 1492. Plus de cinq cent ans plus tard, la citadelle d'Ajaccio accueille de nouveau des visiteurs dans ce bâtiment militaire construit par les Génois au 15e siècle. Les vacanciers et les habitants pourront donc le découvrir à l'occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon. "C'est un édifice militaire qui a toujours été privé aux Ajacciens, aux visiteurs, aux Corses en général", assure auprès d'Europe 1 Diane Lambruschini, directrice du projet. "C'est une très grande fierté de réussir à l'ouvrir parce que c'est un challenge un peu fou, en plein cœur de ville."

Une atmosphère "incomparable"

"Quand on y entre, on entre dans une atmosphère qui est incomparable avec le centre ville", poursuit l'experte. "Le cœur de la citadelle est ouvert et on peut donc y déambuler de façon sécurisée. On peut voir tous les bâtiments et des panneaux ont été créés sur chaque bâtiment pour expliquer aux gens quels sont ces bâtiments, à quoi ils servaient, quels sont les plans intérieurs… On a des petites photos et des petites images."

La citadelle, dont certaines parties sont classées aux Monuments historiques, abrite la première pierre de la ville. Mais aussi la cellule où s'est suicidé le 19 mars 1943, au lendemain de son arrestation, un héros de la Résistance, Fred Scamaroni, afin de ne pas parler à ses tortionnaires italiens, rappelle la mairie.

"Un geste très fort"

Alors que le lieu fait l'objet de fouilles archéologiques préventives et qu'il doit être dépollué avant de "devenir un nouveau quartier ajaccien accueillant à terme de multiples activités", la mairie a voulu en faire "un terrain de jeux pour les artistes, les commerçants, les Ajacciens, les touristes, les étudiants". "C'est un geste très fort de dire aux Ajacciens qu'on leur ouvre la citadelle et qu'on ne la refermera plus", appuie Diane Lambruschini.