Sécheresse 1:46
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Benjamin Peter, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : JC MILHET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Ce jeudi, le comité d'anticipation et de suivi hydrologique doit se tenir, où la sécheresse sera au menu des discussions. Alors que les Pyrénées-Orientales sont touchées par une importante sécheresse en avril, le mois le plus sec depuis 1959, la préfecture pourrait annoncer de nouvelles restrictions.

La sécheresse est au menu du comité d'anticipation et de suivi hydrologique qui doit se tenir ce jeudi. Une réunion pilotée par Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, alors que de nombreux départements sont au plus bas. C'est le cas notamment des Pyrénées-Orientales qui doit faire face à son mois d'avril le plus sec depuis 1959, date à laquelle un indicateur fiable et commun a été établi. Face à cela, la préfecture pourrait annoncer de nouvelles restrictions.

"Une situation catastrophique"

"On est vraiment, vraiment, dans une situation catastrophique". Et ce ne sont pas les quelques gouttes de ces derniers jours qui vont rassurer Nicolas Garcia. Pour le Vice-président du département en charge de l'eau, dans les prochains mois il faut que tout le monde fasse attention. "Pour reconstituer la réserve minimale, il faudrait 20 jours de pluie à 20 millimètres d'eau. Un truc qui n'est jamais arrivé. Chaque goutte d'eau va compter. Et ces Français qui vont venir en vacances chez nous cet été, ils sont les bienvenus, mais aidez-nous. Il y a 10 millions de nuitées, ça représente 1 million et demi de mètres cube d'eau. Si on pouvait passer à 750.000 ce serait bien", espère Nicolas Garcia au micro d'Europe 1.

Le préfet doit annoncer vendredi de nouvelles restrictions. Si le département devait passer au niveau crise, le prochain échelon de restriction, plus personne ne pourrait arroser pas même les agriculteurs. Alors Bruno Vila de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) s'inquiète. Il ne voit pas ce qu'on peut leur demander de plus. "Si on arrête l'eau, on perd tout. Déjà des producteurs sont en train de gérer l'irrigation pour sauver leurs vergers et plus pour envisager d'avoir une production cette année. Dans le mur, là, on y est", déplore Bruno Villa. Et il se demande comment aider ces arboriculteurs ou ces maraîchers qui voient déjà leur production perdue et lance un appel à l'État. La région Occitanie a déjà annoncé le déblocage d'un million d'euros pour le monde agricole et les collectivités locales.