Professeure braquée par un élève : Blanquer et Castaner veulent mettre en place un "plan d'actions"

© Eric FEFERBERG / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'élève qui a menacé son enseignante avec un pistolet à billes, vendredi au lycée Branly à Créteil, a été déféré devant le juge des enfants à l'issue de sa garde à vue, samedi soir.

Les ministres de l'Education et de l'Intérieur ont annoncé dimanche la réunion "dès la semaine prochaine" d'un comité stratégique pour un "plan d'actions ambitieux" contre les violences visant les enseignants, après la diffusion d'une vidéo montrant un lycéen braquant une arme factice en direction de sa professeure. Le lycéen devait être présenté dimanche à un juge pour enfants de Créteil (Val-de-Marne).

Prendre "toutes les mesures". Samedi soir, Emmanuel Macron avait demandé aux deux ministres de prendre "toutes les mesures" pour que ce type d'incident ne se reproduise pas. Une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, et qui a suscité de nombreuses réactions politiques ce week-end, montre un adolescent debout dans une salle de classe, menaçant l'enseignante avec un pistolet en lui demandant de l'inscrire "présent" et non "absent" sur la feuille de présence.

Sur ces images tournées jeudi au lycée Édouard-Branly de Créteil, l'enseignante, assise devant un ordinateur, semble plus lasse que paniquée, alors qu'un certain chahut est perceptible dans la classe. Elle a porté plainte le lendemain, accompagnée de sa hiérarchie, selon le rectorat de Créteil.

Des "menaces avanies". Dans un communiqué commun, Jean-Michel Blanquer et Christophe Castaner ont de nouveau condamné "les menaces et avanies" subies par l'enseignante ainsi que la diffusion de la vidéo, et réitéré leur "total soutien" à la professeure et à "l'ensemble de la communauté éducative". L'adolescent de 16 ans qui doit être présenté à un juge des enfants dimanche est soupçonné d'être celui qui brandit la réplique d'arme. Il s'était rendu avec son père au commissariat vendredi.

Un autre adolescent du même âge, soupçonné d'avoir introduit l'arme dans l'établissement, avait été interpellé vendredi à son domicile, placé en garde à vue puis remis en liberté sans poursuites samedi, l'arme de la vidéo s'avérant être un pistolet à billes.