Professeure braquée : droite et extrême droite réclament une réponse ferme du gouvernement

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avec AFP , modifié à
La droite et l'extrême droite ont appelé le gouvernement à réagir après l'agression d'une professeure jeudi dernier à Créteil, dans le Val-de-Marne.

Droite et extrême droite ont réclamé lundi une réponse "ferme" du gouvernement et la fin de l'"omerta" après la diffusion d'une vidéo montrant un lycéen braquant une arme factice sur sa professeure.

"Nous attendons des actes forts". Le hashtag #pasdevague devenu populaire sur Twitter et via lequel des enseignants racontent l'absence de réactions de leur hiérarchie face à la violence de certains élèves "est un cri de détresse des professeurs", a tweeté la secrétaire générale des Républicains, Annie Genevard. "La situation est intolérable, nous attendons des actes forts."

Dati pour le rétablissement des "peines planchers". La vidéo est "scandaleuse et choquante mais c'est le résultat (...) d'années de laxisme qui conduit finalement à des générations perdues et à une forme de fatalité", a dénoncé Rachida Dati, députée européenne LR, sur Public Sénat. Elle a ainsi réclamé une révision de l'ordonnance de 1945 concernant la responsabilité pénale des mineurs ainsi qu'un rétablissement des "peines planchers". "Quand on fait l'ordonnance de 45 c'est d'abord pour protéger des mineurs bouleversés par la guerre. La réalité d'aujourd'hui est d'une autre nature et donc il faut qu'on ouvre un débat", avait affirmé dimanche le président LR du Sénat, Gérard Larcher, ajoutant qu"il "ne suffira pas de tweeter pour résoudre ce genre de situation".

Le député LR Eric Ciotti a proposé de son côté la suppression "des allocations familiales aux parents d'élèves perturbateurs".

Interrogations sur la "passivité" des professeurs. Certains s'interrogeaient par ailleurs sur le "silence" et la "passivité" des professeurs. "Est-ce que vous n'avez pas été consternés, choqués de voir la passivité du corps enseignant (...) qui accepte de plus en plus des choses intolérables ?", a interrogé le vice-président des Républicains, Jean Leonetti, sur franceinfo. À l'extrême droite, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a estimé que les enseignants ont été "contraints au silence depuis trop longtemps". "Bravo à ceux qui brisent l'omerta", a-t-elle écrit sur Twitter.

 

Réunion à venir sur le sujet. La député LREM Aurore Bergé a souhaité sur LCI "la plus grande des fermetés donc s'il y a besoin de faire des vagues, il faut faire des vagues". À gauche, l'ancienne ministre chargée de l'Enseignement scolaire (PS) Ségolène Royal "pense qu'il faut éviter de légiférer chaque fois qu'il y a un incident même aussi grave que celui-ci", a-t-elle dit sur RTL, réclamant une "sanction exemplaire" mais "éducative". Le gouvernement a annoncé dimanche la réunion la semaine prochaine d'un comité stratégique pour un "plan d'actions ambitieux" contre les violences visant les enseignants.