Hubert Caouissin était jugé pour avoir tué la famille Troadec. 1:10
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avec AFP , modifié à
Le ministère public avait requis la réclusion criminelle à perpétuité assorti d'une peine de sûreté de 22 ans à l'encontre d'Hubert Caouissin. Mais la cour d'assises a retenu l'altération du discernement de l'accusé, lui faisant ainsi bénéficier d'une atténuation de peine. Lydie Troadec, elle, a été condamnée à trois ans de prison, dont deux ans ferme. 

Hubert Caouissin, 50 ans, a été condamné mercredi à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Loire-Atlantique pour le quadruple meurtre de la famille Troadec à coups de pied de biche, en février 2017, à Orvault, près de Nantes. Après plus de sept heures de délibéré, la cour d'assises a retenu l'altération du discernement de l'accusé, lui faisant ainsi bénéficier d'une atténuation de peine. Le ministère public avait requis la réclusion criminelle à perpétuité assorti d'une peine de sûreté de 22 ans à l'encontre d'Hubert Caouissin.

Lydie Troadec condamnée à trois ans de prison

Son ancienne compagne, Lydie Troadec, 52 ans, qui comparaissait libre, a elle été condamnée à trois ans de prison, dont deux ans ferme, pour modification de scène de crimes et recel de cadavre. Elle a été incarcérée à l'issue de l'audience.

La culpabilité de d'Hubert Caouissin ne faisait pas de doute : il avait reconnu avoir tué les membres de sa belle-famille à leur domicile d'Orvault, près de Nantes, dans la nuit du 16 au 17 février 2017: Brigitte et Pascal Troadec (49 ans) ainsi que leurs enfants Charlotte (18 ans) et Sébastien (21 ans). 

Dans sa ferme du Finistère, l'ancien ouvrier de l'arsenal de Brest avait ensuite dépecé minutieusement les corps au couteau de cuisine pendant trois jours, jetant les muscles et les viscères dans des ronciers, dans l'espoir qu'ils soient mangés par des animaux sauvages, et incinérant les os, la peau et le gras dans sa chaudière.

Il souffre d'un "délire chronique de type paranoïaque"

Ses avocats avaient demandé aux jurés de ne pas condamner l'accusé à la perpétuité et de lui accorder l'atténuation de peine prévue par le code pénal en cas d'altération du discernement. Hubert Caouissin souffre en effet d'un "délire chronique de type paranoïaque", reconnu unanimement par les experts psychiatres et psychologues, a pointé Me Thierry Fillion.

Au moment des faits, l'accusé était convaincu que Pascal Troadec avait subtilisé un trésor familial de lingots d'or découvert à Brest, vestige de l'or de la Banque de France évacué vers le Canada au début de la Seconde guerre mondiale. Hubert Caouissin a raconté s'être rendu à Orvault pour récolter des "informations" sur le vol de ce trésor imaginaire. Assailli dès son entrée dans la maison, il a maintenu avoir tué ses victimes pour se défendre.