Patrick Poivre d'Arvor était l'invité d'Europe 1. 2:23
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A deux jours de la journée droit des femmes, le journaliste et ancien présentateur Patrick Poivre d'Arvor a donné son point de vue sur Europe 1 sur la libération de la parole des femmes dans le cinéma et ailleurs. Il estime qu'il y a encore "beaucoup à faire" concernant les droits des femmes mais regrette une certaine "fracturation de la société".
INTERVIEW

On ne compte plus les réactions post-César 2020. Interrogé sur la révolution en marche dans le secteur du cinéma et la libération de la parole des femmes, le journaliste et ancien présentateur Patrick Poivre d'Arvor a estimé au micro d'Europe 1 que la prise de conscience était nécessaire. "Sur les droits des femmes il y a beaucoup à dire et à faire, notamment sur l’égalité salariale : globalement, vous les femmes êtes moins payées que les hommes, et c’est un scandale !", a d'abord martelé le journaliste.

"Il est naturel que les gens se libèrent"

"Plus grave, il y a des blessures, d’enfance ou d’adolescence, qui ont été vécues par un certain nombre de femmes qui témoignent comme elles le peuvent, avec leurs mots, avec des livres… et l'on est obligé de s’incliner", a-t-il ensuite rappelé. Mais il regrette que la cérémonie des César 2020 ait été, selon lui, le théâtre d'une sorte d'affrontement entre deux camps.

"Ce que je n’aime pas, c’est la fracturation de la société française telle que je la vois se dessiner en ce moment et telle qu’elle a été présentée au monde lors de la cérémonie des César : les noirs contre les blancs, les hommes contre les femmes, les homos contre les hétéros…", décompte-t-il. "Cela n’a pas de sens : on a vécu pendant très longtemps de manière harmonieuse. Il y a eu des salopards qui se sont mal comportés, c’est incontestable. Ce n’est pas une raison pour dire que l’homme est une engeance qu’il faut détester. Le jeu de séduction doit pouvoir continuer à exister entre un homme et une femme, nous sommes pareils et différents", a également ajouté l'ancien présentateur.

Il considère quand même qu'il existe une prise de conscience face à l'existence de gens qui "se sont comportés de manière infecte", et juge naturel "que les gens se libèrent. Quand vous vous libérez dans un témoignage, vous vous sentez mieux après parce que vous l’avez mis à distance de vous".