Mgr Michel Aupetit avait démenti avoir entretenu une relation intime avec une femme en 2012. 1:30
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avec AFP
Jeudi, le pape avait accepté la démission de Michel Aupetit, archevêque de Paris, qui avait été accusé, dans la presse, d'avoir entretenu une relation intime avec une femme en 2012. Lors d'une conférence de presse ce lundi, il a dénoncé une "injustice" et une "condamnation" basée sur des "commérages". 

Monseigneur Michel Aupetit "ne peut plus gouverner" car "sa réputation a été atteinte" par les "commérages", a estimé lundi le pape François lors d'une conférence de presse, quelques jours après avoir accepté la démission de l'archevêque de Paris. Il y a deux semaines, un article de l'hebdomadaire français Le Point affirmait que Michel Aupetit avait eu en 2012, alors qu'il n'était pas encore archevêque, une relation intime et consentie avec une femme. Un courriel envoyé par erreur par le prélat laissait peu de doute, selon Le Point, sur la nature de leur relation. Chose qu'il avait, par la suite, catégoriquement démenti. Vendredi, l'archevêque de Paris avait alors présenté sa démission au pape François afin d'éviter la division au sein de son diocèse. 

"Une injustice"

Pour le pape, accepter cette démission est une décision prise à contrecœur. "Quand la rumeur grandit, grandit, grandit et atteint la réputation d'un homme, celui-ci ne peut plus gouverner (...) Et c'est une injustice. C'est pourquoi j'ai accepté la démission de Monseigneur Aupetit, non pas sur l'autel de la vérité mais sur celui de l'hypocrisie", a-t-il critiqué face aux journalistes à bord de l'avion au retour de son voyage en Grèce, avant de les inviter à "enquêter" sur cette affaire. "Je me demande: mais qu'a donc fait Aupetit de si grave pour remettre sa démission ? Si on ne connaît pas l'accusation, on ne peut pas condamner (...) C'est dangereux de condamner. Qui l'a condamné ? L'opinion publique, les rumeurs ? Mais qu'a-t-il fait ? Nous n'en savons rien", a-t-il ajouté, indigné.

"Des rumeurs"

François Ier a tout de même évoqué "un manquement" de la part de Mgr Aupetit "au sixième commandement" ["Tu ne commettras pas d'adultère", ndlr]. "Pas total mais des petites caresses et des massages qu'il faisait à sa secrétaire." "Ca, c'est un péché. Mais ce n'est pas le péché le plus grave car les péchés de la chair ne sont pas les plus graves. (...) Ainsi, Mgr Aupetit est pécheur. Comme je le suis, comme l'a été Pierre, l'évêque sur lequel le Christ a fondé son Eglise", a-t-il conclut.