Pour faire des économies, Quimper éteint ses lumières la nuit

Image d'illustration. Un tiers de l'éclairage public sera éteint pendant six mois.
Image d'illustration. Un tiers de l'éclairage public sera éteint pendant six mois. © LUDOVIC MARIN / AFP
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Pauline Jacot, édité par Ugo Pacolo
Quimper va éteindre un tiers des lampadaires de la ville pour faire des économies. La mesure doit permettre de raboter la facture annuelle d'électricité de la municipalité de 80.000 euros.  

Éteindre la lumière pour faire des économies et préserver l'environnement. C'est l'expérience que mène cet hiver la ville de Quimper en éteignant les lampadaires dans une quarantaine de quartiers de la ville. Avec cette mesure, la municipalité devrait économiser 80.000 euros, soit un coup de rabot de 15% sur la facture d'électricité. 

Un tiers de la ville plongée dans le noir. "3.000 points lumineux vont être éteints, soit un tiers", précise Guillaume Menguy, adjoint au maire de Quimper chargé de l'urbanisme, au micro d'Europe 1. "On sort de l'expérimentation les quartiers qui reçoivent une activité nocturne importante, comme le centre-ville et les centres de certains quartiers", ajoute-t-il. Entre une heure, et six heures du matin, les lampadaires des quartiers sans activités nocturnes particulières seront donc éteints, y compris dans les zones pavillonnaires. 

"Pas de corrélation entre la commission d’actes de délinquance et l’obscurité". Si la décision a motivé les conseils de quartiers de Quimper, elle fait tout de même craindre à certains habitants une augmentation de la délinquance. "L’éclairage rassure", admet Guillaume Menguy au quotidien le Télégramme. "Mais objectivement, il n’y a pas de corrélation entre la commission d’actes de délinquance et l’obscurité. Il faut regarder les choses objectivement d’autant qu’il n’y a aucun intérêt à éclairer une rue en l’absence de circulation piétonne ou automobile", assure-t-il.

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Pas d'accidents de la route supplémentaires. C'est d'ailleurs l'autre préoccupation des habitants qui craignent une augmentation du nombre d'accidents de la route, à cause de l'obscurité. Mais ce n'est absolument pas le cas selon la Prévention routière. "Quand les conducteurs voient moins bien sur la route, ils ralentissent", affirme Christophe Ramond, directeur des études de l'association. "Donc après l'extinction des feux, on n'observe pas plus d'accidents grâce à ce ralentissement", martèle-t-il.  

Au terme de six mois, si cette expérience rencontre le succès, la municipalité de Quimper a d'ores et déjà prévenue que tous les lampadaires de la ville seraient éteints.