Policiers tués : Hollande rend hommage à "deux héros du quotidien"

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François Hollande vendredi matin pendant la cérémonie. © DOMINIQUE FAGET / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Vendredi matin à la préfecture des Yvelines, une cérémonie a rendu hommage au couple de policiers tué à Magnanville lundi.

François Hollande a rendu hommage vendredi à Jean-Baptiste Salvaing et à sa compagne Jessica Schneider, le couple de policiers assassiné lundi soir à son domicile de Magnanvile dans les Yvelines, "deux héros du quotidien", "victimes d'un terroriste habité par la haine".

"Horreur". "Il nous est insupportable de penser que ces existences, si prometteuses, ont été brutalement anéanties, victimes d'un terroriste habité par la haine. Le pays tout entier, au nom duquel je m'exprime en ce jour, s'en est trouvé saisi d'indignation et d'horreur", a déclaré le chef de l'Etat lors de la cérémonie d'hommage national à la préfecture des Yvelines, où étaient aussi présents le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Légion d'honneur. Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider ont été cités à l'Ordre de la Nation et le président les a faits chevaliers de la Légion d'Honneur à titre posthume. Plusieurs centaines de policiers en uniformes, ainsi que des gendarmes et des pompiers assistaient à la cérémonie qui s'est tenue sur l'avenue de Paris, face à la cour d'honneur de la préfecture des Yvelines, dans l'axe et à quelques centaines de mètres du château de Versailles. Les cercueils de Jean-Baptiste Salvaing et de Jessica Schneider avaient été placés au centre de l'avenue, face au dais sous lequel le président a prononcé son discours, tandis que des photos du couple défilaient sur un écran géant.

DOMINIQUE FAGET / POOL / AFP

"Garantir l'anonymat" des policiers. François Hollande a par ailleurs déclaré qu'"il n'accepterait jamais" que les policiers "soient l'objet de diffamations ou d'insultes". Ce crime "doit nous amener à donner aux policiers et aux gendarmes les moyens de se défendre lorsqu'ils ne sont pas en service. En conservant leurs armes à tout moment, comme cela a été admis pour les policiers dans le cadre de l'état d'urgence", a souligné le chef de l'Etat. "Il nous faut aussi éviter, autant que possible, que les policiers et les gendarmes soient identifiés et pris pour cibles par les malfaiteurs qu'ils ont mis hors d'état de nuire, ou par leurs complices. Des mesures seront prises pour garantir leur anonymat, et donc leur protection", a-t-il ajouté.