Policiers attaqués à Viry-Châtillon : six nouvelles interpellations

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avec AFP , modifié à
Ces interpellations viennent s'ajouter à la mise en examen de 17 personnes dans le cadre de l'agression aux cocktails Molotov de policiers en octobre dernier.

Six nouvelles personnes ont été interpellées lundi matin et placées en garde à vue dans l'enquête sur l'attaque de quatre policiers à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre, a-t-on appris de sources policières.

17 mises en examen. Au total, 17 personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire ouverte des chefs de "tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l'autorité publique en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime". Quinze d'entre elles sont incarcérées, les deux autres placées sous contrôle judiciaire, selon l'une des sources policières.

Deux voitures incendiées, des policiers gravement brûlés. Le 8 octobre, une quinzaine d'agresseurs avaient incendié deux voitures de police, qui surveillaient une caméra installée près d'un feu rouge connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes, en lisière de la Grande Borne, une cité difficile à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny. Sur les quatre agents, deux avaient été gravement brûlés et ont reçu début avril la médaille de chevalier de l'Ordre national du mérite, des mains du ministre de l'Intérieur Matthias Fekl.

Le premier policier, un adjoint de sécurité de 28 ans, a subi plusieurs greffes de peau et passé une dizaine de jours en coma artificiel à l'hôpital Saint-Louis à Paris avant d'intégrer un centre de réadaptation en Seine-et-Marne. L'autre agent, une gardienne de la paix de 39 ans, dans la police depuis 19 ans, avait également été grièvement brûlée et soignée plusieurs jours à l'hôpital Saint-Louis, à Paris. Cette agression avait déclenché un mouvement de fronde chez les policiers, inédit par son ampleur, entraînant plusieurs semaines de manifestations nocturnes dans plusieurs villes de France.