Policier avec cagoule de tête de mort à Toulouse : "inadmissible", estime la préfecture

Des policiers lors de la manifestation toulousaine des "gilets jaunes", samedi dernier.
Des policiers lors de la manifestation toulousaine des "gilets jaunes", samedi dernier. © PASCAL PAVANI / AFP
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avec AFP
Suite à la circulation d'une photo montrant un policier portant une cagoule avec une tête de mort, une enquête administrative a été ouverte à Toulouse, a indiqué la préfecture.

Une "enquête administrative" a été ouverte à Toulouse à l'encontre d'un policier portant une cagoule de tête de mort lors des manifestations de "gilets jaunes" samedi, a indiqué mardi à l'AFP la préfecture, soulignant que "le port de ce type d'équipement est inapproprié et inadmissible".

"Sommé" de retirer sa cagoule lors de la manifestation. Une photo circulant sur les réseaux sociaux montre un policier, avec un casque et un brassard portant une cagoule avec une tête de mort. Il est entouré d'autres policiers et se trouve sur la place du Capitole, au cœur de Toulouse, devant les locaux de la mairie. "Il s'agit d'un policier intégré au dispositif de sécurisation de la manifestation du 5 janvier 2019. Dès qu'il a été remarqué par un membre de la hiérarchie sur la voie publique samedi, il a été sommé de retirer cet équipement, ce qu'il a fait", a indiqué la préfecture.

Enquête interne ouverte. "La direction départementale de la sécurité publique a ouvert une enquête administrative interne pour identifier précisément l'agent en cause et l'entendre sur les conditions qui l'ont amené à s'équiper de ce type de cagoule", selon la préfecture. "Une décision sur les suites administratives qui lui seront réservées sera prise à l'issue. Le port de ce type d'équipement est inapproprié et inadmissible quant à l'image qu'il renvoie", concluent les services de l'État.

Plusieurs milliers de "gilets jaunes" - 2.000, dont "800 casseurs" selon la préfecture - ont manifesté samedi dans le centre de Toulouse, en scandant des slogans comme "Macron démission", une mobilisation en hausse par rapport aux 1.350 personnes recensées le 29 décembre, mais émaillée d'incidents ayant donné lieu à 22 interpellations.