Plus d'un homicide de femme sur deux est le fait d'un membre de sa famille

Une femme sur deux assassinée en France en 2015 est tuée par un membre de sa famille.
Une femme sur deux assassinée en France en 2015 est tuée par un membre de sa famille. © FRED DUFOUR / AFP
  • Copié
avec AFP
Selon une étude, en 2015, 286 femmes ont été victimes d'homicides hors attentats, et 149 d'entre elles ont été tuées par un membre de leur famille, notamment leur conjoint.

Plus d'un homicide de femme sur deux (52,1%) est le fait d'un membre de sa famille, selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) compilant les données policières de 2015. Selon ces chiffres, en 2015, hors attentats, 286 femmes ont été victimes d'homicides, selon les procédures de police et de gendarmerie. Parmi elles, 149 ont été victimes d'homicides intrafamiliaux, soit 52,1%, explique l'ONDRP, ajoutant que les "homicides conjugaux" représentent 30,8%.

47% au niveau mondial. Selon une étude menée au niveau mondial en 2013, les homicides commis au sein de la famille constituaient 47% des homicides de femmes, contre 6% des homicides d'hommes. "Alors que les femmes représentent 20% des victimes d'homicides, elles constituent deux tiers des victimes d'homicides intrafamiliaux", souligne l'ONDRP. Pour les femmes âgées de 15 à 35 ans, les homicides conjugaux représentent 96% des homicides intrafamiliaux. Le taux est de 88% pour les femmes de 6 à 55 ans et 55% pour les femmes de plus de 55 ans.

Exception faite de Paris. En milieu rural, près de trois-quarts (73%) des homicides de femmes ont lieu dans le cadre familial et dans près d'un cas sur deux, l'auteur est le conjoint. Dans les communes urbaines, hors Paris, les homicides intrafamiliaux représentent plus d'un homicide de femme sur deux (52%). Il s'agit dans 30% des cas d'homicides conjugaux. À Paris, les homicides intrafamiliaux représentent 20% des homicides de femmes, 10% étant des homicides conjugaux. Dans 79% des cas, l'auteur n'est pas un membre de la même famille.

En 2015, deux femmes ont été victimes lors des attentats de janvier et 51 des attentats de novembre. Elles ont été exclues de l'analyse afin de ne "pas biaiser les résultats".