Une nouvelle assemblée doit se tenir ce jeudi après-midi. 1:28
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Guillaume Dominguez, édité par Mélanie Faure
TotalEnergies a annoncé ce jeudi une augmentation des salaires de +6%, dans les discussions avec les syndicats. Une mesure qui cherche à calmer le mouvement de grève qui fait rage depuis plusieurs jours. Sur le site de Gonfreville-l'Orcher, en Seine-Maritime, les réactions sont partagées. Si certains salariés se réjouissent de la nouvelle, d'autres pointent du doigt le manque de considération.

Jeudi matin, la direction de TotalEnergies a annoncé le versement d'un bonus à l'ensemble de ses salariés à travers le monde. Un mois de salaire supplémentaire ainsi qu'une augmentation de +6% des salaires pour les salariés français pour calmer la grogne et mettre un terme au blocage des raffineries, et ainsi de l'approvisionnement en carburants, qui fait rage depuis plusieurs jours ? Pour les salariés du site de Gonfreville-l'Orcher, en Seine-Maritime, c'est insuffisant.

Arnaud travaille dans la maintenance du site. Pour lui, le groupe doit faire un effort supplémentaire : "On est loin du compte. On demande 10%, on a envie d'avoir un peu de reconnaissance et que soit ça soit équitable pour tout le monde. On n'est pas actionnaires, nous."

Les syndicats dénoncent une "méprise"

D'autres ont toutefois un discours plus modéré : Nicolas travaille avec Arnaud. Les négociations lui donnent une lueur d'espoir. "C'est déjà une bonne nouvelle de rentrer dans un terrain de négociations. Faudra que tout le monde touche une prime similaire. Ce serait l'équité au niveau des salariés. Après, au niveau des 6%... Pour moi, en tant que salarié, les syndicats ont demandé 10%, la direction a proposé six. Puisqu'on parle de négociations, faudra peut-être aller voir entre les deux."

Du côté des syndicats, on estime que la direction "méprise" une nouvelle fois les salariés avec cette proposition, assène Eric Cellini, délégué CGT. Une nouvelle assemblée générale est prévue au site de Gonfreville-l'Orcher à 13 heures ce jeudi, devant l'entrée de la raffinerie, pour décider de la suite de la grève.