Plan Marseille en grand : l'avancée du volet transports suspendue au remaniement

© Carine Schmitt / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Une réunion, qui devait permettre vendredi de faire le point sur le volet transports du plan Marseille en grand, a été reportée à une date ultérieure en raison du remaniement en cours, a-t-on appris de source proche des parties concernées par cette réunion.

Le Groupement d'intérêt public (GIP) "Aix-Marseille-Provence Mobilités", créé début 2022, devait se réunir vendredi sous l'égide de la secrétaire d'Etat à la ville, Sabrina Agresti-Roubache dont le maintien ou non au sein du nouveau gouvernement Attal n'a pas encore été annoncé.

En novembre, Mme Agresti-Roubache avait tapé du poing sur la table, estimant qu'il fallait aller "plus vite, plus loin, plus fort" dans la réalisation du plan Marseille en grand, initié par le président Emmanuel Macron et qui vise à permettre à combler les retards historiques de la deuxième ville de France, notamment dans les transports.

Un "défi colossal" après 50 ans d'inaction

Marseille, ville deux fois et demie plus étendue que Paris en surface, ne dispose que de deux lignes de métro et trois de tramways. Les quartiers du nord, les plus peuplés mais laissés pour compte durant des années, sont très mal desservis.

 

Lors de ses vœux à la presse il y a quelques jours, la présidente divers droite de la métropole Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal, a promis que "les transports seront (sa) priorité" en 2024, rappelant qu'il s'agit d'un "défi colossal" après 50 ans d'inaction sur le sujet.

Au total, une quinzaine de projets ont été engagés, notamment pour désenclaver les quartiers déshérités du nord de la ville, une priorité pour Emmanuel Macron.

Des investissements de cinq milliards d'euros dans plusieurs domaines

De son côté, Benoît Payan, le maire divers gauche de Marseille, laissait poindre son impatience quelques jours plus tard, disant souhaiter que la Métropole, qui a la compétence pour les transports, "avance le plus vite possible pour pouvoir débloquer des fonds" promis par l'État à la "condition sine qua non" que ces projets soient ciblés sur le désenclavement des quartiers Nord.

Le plan Marseille en grand prévoit des investissements de cinq milliards d'euros dans plusieurs domaines, transports, écoles, logement, sécurité.