boite de nuit 2:13
  • Copié
Jean-Luc Boujon, édité par Laura Laplaud
Un phénomène très inquiétant vise les jeunes qui ont pour habitude de sortir le soir. Ces derniers jours à Grenoble, plusieurs personnes âgées de 17 à 22 ans assurent avoir ressenti une piqûre alors qu'ils buvaient un verre en boîte de nuit ou qu'ils assistaient à un concert, avant de faire un malaise consécutif.

Les témoignages de victimes de piqûres sauvages se multiplient. Ces derniers jours, à Grenoble, sept personnes âgées de 17 à 22 ans ont été victimes de piqûres lors de sorties en boîte de nuit durant le week-end de Pâques. Elles ne sont pas rendues compte tout de suite de ce qui s'était passé, mais toutes décrivent des symptômes assez similaires. Zoé, 20 ans est allée faire la fête jeudi dernier aux Marquises, une boîte à Grenoble. "Je me suis sentie très mal d'un coup, j'ai vu tout qui tournait très rapidement autour de moi puis j'ai complètement perdu la vue", raconte-t-elle.

Un malaise d'une dizaine de minutes

"Je ne voyais rien du tout et j'ai essayé de sortir en marchant un peu à tâtons et en sortant mes jambes se sont coupées. Je n'avais plus aucune force donc je suis tombée par terre et je ne sais pas trop comment j'ai réussi à m'asseoir sur le bord du trottoir en face de moi."

Un malaise qui a duré en tout une dizaine de minutes. Il faut préciser que Zoé n'avait bu qu'un seul verre d'alcool jusque-là et qu'à côté d'elle, un jeune homme a eu exactement les mêmes symptômes au même moment. Le lendemain, la jeune femme a toujours très mal à la jambe droite. Elle va donc voir son médecin qui détecte la trace de la piqûre au niveau de sa fesse.

"C'est une sorte de tout petit bouton rouge. Ça doit faire deux ou trois millimètres de diamètre. C'est vraiment juste rouge", détaille-t-elle. "Moi, je l'ai confondue avec un bouton. D'après mon médecin, il y a un tout petit point rouge qui confirmerait que ce soit une trace de piqûre à la seringue. Mais honnêtement, moi, je n'aurais pas fait la différence."

Une enquête ouverte

La jeune femme, qui a réalisé plusieurs examens et prise de sang qui n'ont rien montré d'inquiétant au niveau de sa santé, n'a pas non plus reçu d'injection de GHB, la fameuse drogue du violeur, ni été délestée de son portefeuille ou de son téléphone portable. C'est donc pour l'instant le mystère le plus total sur cette affaire.

Les victimes ont porté plainte et une enquête a été ouverte par le parquet de Grenoble.