Photos du procès Merah dans Paris Match : le parquet de Paris ouvre une enquête

Les enregistrements et captations d'images sont interdits lors des audiences (photo d'illustration).
Les enregistrements et captations d'images sont interdits lors des audiences (photo d'illustration). © Eric FEFERBERG / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'une des photos montre notamment le frère de Mohamed Merah, alors que tout enregistrement de son ou d'image est interdit dans l'enceinte d'un tribunal. L'enquête est confiée à la police judiciaire. 

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris et confiée à la police judiciaire après la publication par l'hebdomadaire Paris Match d'une photo prise d'Abdelkader Merah dans le box des accusés pendant son procès, en infraction avec la loi. La photo, parue mercredi sur le site du journal et prévue dans le numéro de jeudi en kiosques, montre l'homme condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour association de malfaiteurs terroriste dans le box le jour du verdict, le 2 novembre, derrière ses avocats Antoine Vey et Éric Dupond-Moretti.

Des images interdites. D'après la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, tout enregistrement de son ou d'image est interdit dans l'enceinte d'un tribunal. Paris Match risque 4.500 euros d'amende et la confiscation des exemplaires imprimés. La justice peut aussi tenter de faire cesser la diffusion sur les supports numériques. Dès mercredi, l'association de la presse judiciaire avait indiqué condamner "fermement" la publication. 

De précédentes condamnations. Lors du procès de Michel Fourniret en 2008, l'hebdomadaire s'était vu retirer son accréditation pour couvrir le procès après avoir publié une photo montrant le tueur en série assis dans le box des accusés. Michel Fourniret avait refusé à l'ouverture du procès de s'exposer aux prises de vue des photographes et cameramen. En juillet, le tribunal de grande instance de Paris avait aussi interdit à l'hebdomadaire "toute nouvelle publication" de deux photos de l'attentat survenu le 14 juillet 2016 à Nice, sans toutefois ordonner le retrait du magazine des kiosques.