Peste porcine africaine : l'armée en appui logistique, zone blanche étendue

Quelque 600 sangliers doivent être abattus par des chasseurs dans la zone blanche.
Quelque 600 sangliers doivent être abattus par des chasseurs dans la zone blanche. © JEAN-LUC FLEMAL / BELGA / AFP
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avec AFP , modifié à
Des militaires vont venir en renfort des chasseurs déployés dans la Meuse et les Ardennes, pour participer aux battues et poser des pièges, mais ne tireront pas sur les sangliers. 

L'armée va aider les chasseurs à abattre des sangliers dans la Meuse et les Ardennes, afin de lutter contre l'épidémie de peste porcine africaine (PPA) dans une zone blanche étendue à 141 km2, ont indiqué vendredi le ministre de l'Agriculture et ses services.

"L'objectif est de créer sous 2 semaines une zone blanche clôturée de 141 km2, directement exposée au risque d'introduction de la peste porcine africaine et dans laquelle une chasse intensive doit être pratiquée", a annoncé dans la soirée le ministère dans un communiqué. Une clôture de 78 kilomètres est en cours d'installation, des travaux compliqués "du fait de mauvaises conditions climatiques" mais dont l'achèvement devrait se faire dans les délais annoncés, "sous huit à dix jours" à compter du 18 janvier, a-t-il précisé.

600 sangliers à abattre. Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume avait de son côté, détaillé un peu plus tôt dans la journée, la mobilisation de l'armée en appui logistique des chasseurs, de l'Office national de la faune sauvage (ONFS) et de l'Office national des forêts (ONF). Les militaires, qui aideront "à rabattre les sangliers lors des battues" et à "poser les pièges", avaient ensuite précisé les services du ministère à l'AFP, ne seront en revanche pas amenés à tirer. Selon le ministre, qui devait se rendre dans les Ardennes dans la journée, 500 à 600 sangliers sont à abattre d'ici deux à trois semaines dans une zone blanche de 80 kilomètres carrés, qui doit être entièrement clôturée, située dans le département de la Meuse et un peu dans celui des Ardennes.

Un enjeu capital pour les éleveurs. Cette maladie originaire d'Afrique est apparue en Europe de l'Est il y a cinq ans et a peu à peu avancé vers l'Ouest. En Belgique, le premier cas a été détecté en septembre. Les Belges ont alors mis en place une zone tampon pour isoler les animaux malades. Didier Guillaume a rappelé que la maladie hémorragique virale était strictement animale et "intransmissible à l'homme". L'enjeu est important pour les éleveurs porcins : la découverte de cas de peste porcine africaine en France sur des sangliers comme sur des porcs d'élevage ferait perdre au pays le statut indemne de la maladie, et leur interdirait l'exportation vers les pays tiers.