Pauvreté : le Secours catholique interpelle les candidats à la primaire de la droite

Le nombre de personnes rencontrées par Secours catholique-Caritas France en 2015 a augmenté de 2,7%.
Le nombre de personnes rencontrées par Secours catholique-Caritas France en 2015 a augmenté de 2,7%. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le Secours catholique regrette que la question de la pauvreté ne soit abordée par les candidats à la primaire que pour opposer les migrants aux Français.

La pauvreté ne faiblit pas et le nombre de familles précaires augmente, constate le Secours catholique-Caritas France qui appelle jeudi les candidats à la primaire de la droite à s'emparer de cette question.

Une question exploitée contre "les migrants". "On veut interpeller les candidats à la présidentielle pour remettre la question de la solidarité au cœur des priorités", explique Bernard Thibaud, secrétaire général de l'association. "La pauvreté ne recule pas depuis dix ans et on voit que ce n'est pas une question prioritaire dans les débats. Au contraire, elle est plutôt exploitée pour opposer les migrants aux autres."

"Lettre aux candidats". L'association remet jeudi une lettre aux candidats à la primaire de la droite, juste avant leur dernier débat avant le premier tour, pour leur demander "de mettre la lutte contre la pauvreté et contre le chômage de longue durée au cœur de (leur) projet de société". "Nous attendons du futur président qu'il fasse l'unité nationale et combatte la pauvreté et la stigmatisation des plus pauvres", est-il écrit.

+2,7% de personnes secourues en 2015. Le Secours catholique publie le même jour son rapport annuel sur l'état de la pauvreté, établi à partir de l'analyse de situations de personnes accueillies, soit un peu plus de 85.000 fiches étudiées. Au total, en 2015, l'association a rencontré 608.500 personnes ou ménages en situation de pauvreté, un chiffre en augmentation de 2,7% par rapport à 2014. Les familles et les enfants représentent 51,8% des ménages reçus et le nombre de familles précaires continue d'augmenter.