Patrimoine : la justice annule le chantier de déviation de Beynac, en Dordogne

Vue générale du village de Beynac-et-Cazenac (1280x640) THIBAUD MORITZ / AFP
Le projet de déviation routière devait passer à 150 mètres du château de Feyrac. © THIBAUD MORITZ / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
La justice a estimé que le projet porté par le département de la Dordogne ne répondait pas à "une raison impérative d'intérêt public présentant un caractère majeur".

La justice administrative a annulé mardi le chantier du "contournement de Beynac", vaste projet de déviation routière d'un village médiéval et touristique de Dordogne, controversé depuis des années et dont les travaux avaient été suspendus en référé en décembre par le Conseil d'État. Le tribunal administratif de Bordeaux, qui n'a pas suivi l'avis du rapporteur, estime que le projet porté par le département de la Dordogne "ne répond pas à une raison impérative d'intérêt public présentant un caractère majeur". Il enjoint au département "de procéder à la démolition des éléments de construction" déjà réalisés, sur le chantier qui avait démarré début 2018.

Énième rebondissement dans un dossier vieux de 30 ans

La décision du tribunal administratif de Bordeaux est un énième rebondissement dans le dossier du contournement de Beynac, un dossier de plus de 30 ans réapparu depuis les années 2000, qui a cristallisé les oppositions de défenseur de l'environnement et du patrimoine, parmi lesquels Stéphane Bern, et des élus locaux. Le projet de plus de 32 millions d'euros, une déviation de 3,2 km autour du village de Beynac-et-Cazenac, comprenant aussi deux ponts et un pont-rail, dans une vallée touristique parsemée de châteaux, est principalement porté par le président du département Germinal Peiro (PS).