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Martin Lange / Crédit photo : FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Lundi, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, sera en visite dans le Pas-de-Calais, où il devrait annoncer des mesures de soutien aux entreprises touchées par les inondations. Pour nombre d'entre elles, le préjudice pourrait s'élever à plusieurs millions d'euros. C'est notamment le cas de la SIB, une imprimerie située à Saint-Léonard.

Après les inondations dans le Pas-de-Calais, les habitants continuent de constater les dégâts. Samedi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en déplacement à Audruicq, près de Calais, a promis une enveloppe spécifique pour les communes touchées. Lundi, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, est attendu dans l’Audomarois, autour de Saint-Omer. Il devrait annoncer des mesures de soutien au monde économique, car les entreprises aussi ont souffert, à l’image de la SIB, une imprimerie située à Saint-Léonard, juste au bord de la Liane.

"Il ne faut pas nous laisser tomber"

Depuis le 2 novembre, l’entrepôt a connu quatre inondations. Le patron Marc Leroy finit à peine de nettoyer la dernière. "On n'a pas encore pu chiffrer exactement les préjudices puisqu'on sort tout juste de l'inondation, c'est peut-être entre 10 et 20 millions d'euros", avance-t-il. "Nous employons 150 personnes et aujourd'hui, nous avons 140 personnes en chômage technique. Il y aura plusieurs mois d'inactivité de l'entreprise."

Des délais incompressibles car Marc Leroy ne sait même pas si ses machines pourront refonctionner. La venue du ministre de l’Économie dans la région est une aubaine, même si, au-delà des aides d’urgence, le patron veut des réponses sur l’avenir. "Si la zone industrielle de la Liane doit être plus ou moins abandonnée parce que présentant des risques importants, il y a effectivement à ce moment-là un dédommagement pour nous aider au moins à bouger, où trouver peut-être des terrains. J'espère parce qu'il faut absolument maintenir l'emploi. On est dans une région où on n'est déjà pas très favorisés en matière d'emploi. Il ne faut absolument pas nous laisser tomber", insiste le patron.

Marc Leroy s’inquiète surtout pour ses voisins, ces petites entreprises, parfois très mal assurées. "Dans ces situations, plus on est petit, plus on souffre", souffle-t-il.