Paris : une enquête ouverte après la mort d’une femme 12 heures après son admission aux urgences

La patiente a été admise peu avant 19 heures et a été retrouvée morte le lendemain matin.
La patiente a été admise peu avant 19 heures et a été retrouvée morte le lendemain matin. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le parquet de Paris a ouvert une enquête après la mort d'une femme admise aux urgences de l'hôpital Lariboisière. Elle a été retrouvée morte mardi matin dans sa chambre après avoir été amenée par les pompiers la veille au soir.  

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris après la mort d'une femme, 12 heures après son admission aux urgences de l'hôpital Lariboisière de Paris, indique franceinfo mercredi.

Admise vers 18h, retrouvée morte vers 6h. Une femme a été amenée par les pompiers aux urgences de l'hôpital du 10ème arrondissement de Paris lundi en fin d'après-midi, vers 19 heures. Son décès a été constaté à 6h20 le lendemain matin. Elle avait été "accueillie par l'infirmière d'orientation et enregistrée dans le circuit de prise en charge du service", selon le communiqué de l'hôpital. Son décès "inexpliqué" a été signalé le même jour par l'AP-HP au procureur de la République de Paris. 

Une enquête interne ouverte. Une enquête interne a été lancée "pour reconstituer la chronologie précise des faits, connaître les circonstances et les causes de ce décès", et notamment savoir si la patiente a été vue par un médecin, si le niveau d'activité du service était normal et les effectifs en nombre suffisant, selon l'AP-HP. L'institution francilienne "transmettra toutes les informations à la justice", assure-t-elle dans son communiqué, "les autorités de tutelle" ayant par ailleurs "été informées". 

Des urgences "fréquemment en saturation", selon le premier syndicat de l'AP-HP. Sans attendre les résultats des deux enquêtes, le premier syndicat de l'AP-HP, l'Usap-CGT, a tenu à rappeler que les urgences de Lariboisière sont "fréquemment en saturation", dénonçant dans un commmuniqué "le manque de lits et de moyens". Le service est "le plus gros de la capitale en terme de passages" avec près de 300 patients par jour en moyenne, selon le syndicat, qui avait déjà "tiré le signal d'alarme" en juillet. Un CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) extraordinaire se tiendra jeudi. 

Pour Buzyn, c'est "aussi peut-être un problème de procédure". Y a-t-il eu défaillance dans la prise en charge de la patiente, qui était âgée de 55 ans selon une source syndicale ? "Elle est décédée, donc forcément", a répondu mercredi soir la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, à cette question qu'on lui posait sur France 3. "Il ne faut pas forcément mettre ça sur (le compte d')un problème de moyens, c'est aussi peut-être un problème de procédure. Cette femme, visiblement, a été appelée (par le personnel hospitalier, NDLR), elle n'a pas répondu, on a considéré qu'elle était partie", a relaté la ministre, soulignant qu'il fallait "vérifier que toutes les procédures mises en oeuvre dans les services d'urgences ont bien été respectées".