Paris : l'association Attac lance une opération "Robin des bois" contre Google pour dénoncer l'évasion fiscale

Les militants d'Attac se sont rendus devant le siège de Google à Paris pour manifester contre l'évasion fiscale (photo d'illustration). © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP , modifié à

Une cinquantaine de militants de l'association Attac se sont rendus jeudi matin devant le siège parisien de Google pour prélever symboliquement l'impôt.

L'association altermondialiste Attac a mené jeudi une "opération Robin des bois" contre le siège français de Google à Paris, notamment pour dénoncer les pratiques d'évasion fiscale des géants du numérique. Les militants ont aussi appelé le gouvernement français à "prélever à la source" les géants du numérique. 

Un impôt prélevé symboliquement. Une cinquantaine de militants déguisés en Robin des bois se sont retrouvés à l'aube dans un quartier parisien devant le siège de Google pour dérober symboliquement des "dizaines de milliards d'euros" et les transférer à l'aide d'une poulie dans un Centre des finances publiques situé de l'autre côté de la rue.

"Alors que les Français découvrent leurs premières fiches de paie intégrant le prélèvement à la source et que le mouvement des 'gilets jaunes' a mis le thème de la justice fiscale au centre des débats, Attac poursuit son travail de fond pour que les multinationales payent enfin leur juste impôt", a affirmé jeudi Dominique Plihon, porte-parole de l'association Attac.

Une manifestation contre l'évasion fiscale. La députée Clémentine Autain (LFI, gauche radicale) était présente devant le siège de Google : "Je suis ici en soutien à l'action que mène Attac contre les Gafa [Google, Apple, Facebook et Amazon] et plus généralement contre l'évasion fiscale", a-t-elle expliqué.

Selon les chiffres d'Attac, la filiale française de Google a payé en 2017 en France 14 millions d'euros en impôts sur les bénéfices pour un chiffre d'affaires déclaré de 325 millions d'euros. L'association estime que le géant d'Internet "délocaliserait plus de 85% de son chiffre d'affaires" réalisé en France et juge que la taxe que le gouvernement s'apprête à prélever dès cette année sur les GAFA ne va pas assez loin.

Une "taxe globale" sur les bénéfices dans chaque pays. À sa place, elle recommande une "taxe globale ou unitaire" qui prélèverait une partie des bénéfices mondiaux des multinationales "en s'appuyant sur des critères d'évaluation de leur activité réelle dans chaque pays" comme le nombre d'employés, les usines, les magasins ou encore les parts de marché.