Paris en marche : des milliers de chaussures place de la République

chaussures, république, AFP
© AFP
  • Copié
CC avec AFP , modifié à
Des milliers de chaussures ont recouvert la place de la République à Paris, d'où devait partir la marche pour le climat, annulée après les attentats. 

Des chaussons de bambins, des bottes remplies de fleurs, des baskets accompagnées d'un mot pour la planète: plusieurs milliers de chaussures ont recouvert dimanche matin la place de la République à Paris, d'où devait partir la marche pour le climat, annulée après les attentats de Paris.

shoes4

Les chaussures recouvrent un tiers de la place de la République. "Plus de quatre tonnes" de chaussures ont été collectées depuis une semaine, explique Emma Ruby Sachs, directrice adjointe d'Avaaz, mouvement mondial de mobilisation citoyenne, à l'initiative de l'opération. Ce gigantesque parterre, qui recouvre un bon tiers de la place de la République, est "un monument symbole de la détermination des gens à être écoutés", ajoute Emma Ruby Sachs. La statue au centre de cette place s'est imposée aux Parisiens comme lieu de rassemblement et mémorial spontané après les attentats qui ont endeuillé la capitale le 13 novembre. Tous les souliers ont été orientés vers la place de la Nation, où la manifestation devait s'achever.

shoes

Les chaussures d'anonymes côtoient les chaussures de VIP. "C'est une expérience incroyable que de déambuler entre ces milliers de paires. Les gens peuvent ressentir la douleur des voix réduites au silence mais aussi l'espoir que cette conférence puisse sauver la planète", développe-t-elle. Parmi les chaussures d'anonymes, se sont glissées quelques paires VIP: les runnings du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, les bottines de l'actrice Marion Cotillard, les talons aiguilles de la célèbre styliste Vivienne Westwood. "Même le pape François a envoyé une paire", ajoute une membre de la campagne Avaaz.

shoes2

La marche pour le climat prévue à la veille de l'ouverture de la COP21 avait été annulée à la suite de l'interdiction de manifester décrétée dans le cadre de l'état d'urgence imposé en France après les attentats.