1:05
  • Copié
Virginie Salmen, Valentine Rault, édité par A.H. , modifié à
Un samedi très studieux attend les élèves de Terminale. Ils ont jusqu'à 23h59 pour envoyer leurs lettres de motivation, une pour chaque formation choisie sur Parcoursup.

Les quelque 900.000 inscrits sur Parcoursup (666.002 élèves de Terminale, 122.620 étudiants en réorientation et 99.059 non scolarisés, candidats inscrits à l'étranger, etc.) ont jusqu'à samedi, 23h59, pour finaliser leur dossier sur la nouvelle plateforme d'accès à l'université. Cette année, ils doivent rédiger quelques lignes de motivation pour chaque vœu dans une fenêtre dédiée sur le site, joindre les documents éventuellement demandés par une formation et ne surtout pas oublier de confirmer leurs vœux, qu'ils n'ont désormais plus à classer.

"Un manque de formation handicapant". Pour de nombreux élèves, la rédaction de ces lettres de motivation suscite bien des inquiétudes. Louis, en Terminale S à Aubagne, est loin d'être rompu à l'exercice. Il craint que cela ne le desserve. "Je n'ai jamais été préparé à ce genre d'exercice. Pour cette première année de Parcoursup, c'est surtout ce manque de formation à la préparation des lettres de motivation qui est le plus handicapant", déplore-t-il au micro d'Europe 1.

Des lettres "pas en adéquation" avec le dossier ? La rédaction de ces lettres est d'autant plus compliquée pour le lycée qu'il ne sait pas vraiment quelles études entreprendre à la rentrée prochaine. "Je suis encore totalement indécis. J'ai pris plusieurs types de formation, de la licence de théâtre à la prépa physique-chimie. J'ai donc peur que mes lettres de motivation ne soient pas en adéquation avec mon dossier et soient passées à la trappe", confie-t-il. L'adolescent a d'ores et déjà prévu de travailler sur ses lettres jusqu'à la toute dernière minute pour "séduire les examinateurs du supérieur".

Un manque d'informations, même du côté des profs. Sali, 17 ans, élève en Bac Pro vente dans un lycée de Rennes, a l'habitude d'écrire des lettres de motivations adressées aux entreprises, pour l'obtention de stages. Rien à voir, selon lui, avec une lettre envoyée aux écoles. "Je ne sais pas du tout de quelle manière ça doit être écrit. Quand j'ai posé la question à mes profs, la plupart ne savait pas quoi faire. Eux non plus n'étaient pas informés", soupire-t-il au micro d'Europe 1.