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Nina Droff, édité par Solène Leroux , modifié à
Après la publication du livre-enquête "Les Fossoyeurs" en janvier, l'État porte plainte après les premières conclusions de l'enquête sur le groupe privé Orpea. Philippe Charrier, son PDG, assume dans les colonnes du "Figaro" des défaillances, mais nie une partie des accusations.

C'est la suite du scandale Orpea. Après le livre Les Fossoyeurs, publié en janvier par le journaliste Victor Castanet, il y a désormais la plainte de l'État après la publication des premières conclusions de l'enquête administrative. Le patron d'Orpea, Philippe Charrier, répond effectivement lundi matin chez nos confrères du Figaro. Il reconnaît des défaillances, mais il réfute une partie des accusations contenues dans le rapport.

Pas de "système organisé"

Dans cet entretien, le PDG d'Orpea présente ses excuses aux résidents et à leurs familles pour les négligences qu'ils ont pu subir. Mais il met avant tout ces dysfonctionnements sur le compte d'une "pénurie de professionnels du soin et de l'accompagnement touchant l'ensemble du secteur". Il conteste l'idée d'un "système organisé qui aboutirait à de la maltraitance".

Concernant les accusations de détournement de dotations publiques, estimées à plusieurs millions d'euros par le rapport, Philippe Charlier assure ne pas avoir enfreint la loi. "Cette somme n'a pas servi à augmenter les profits du groupe", selon lui.

"Les familles doivent recevoir une compensation financière"

Un faux mea culpa pour Sabrina Deliry, membre du Cercle des proches aidants en Ehpad (CPAE), qui attend des actes concrets. "Aujourd'hui, ils présentent des excuses alors qu'ils se sont pris la main dans le pot de confiture", déplore-t-elle au micro d'Europe 1. "C'est important qu'elles existent si elles sont suivies d'actes forts, pour que plus jamais des choses pareilles ne puissent être réalisées."

Selon elle, "les familles qui ont vécu des drames doivent recevoir une compensation financière". Pour cela, les dirigeants d'Orpea "doivent s'excuser, être condamnés et ils doivent payer", assure la membre du CPAE. Le collectif réclame également que le pré-rapport soit rendu public au plus vite.