Athoumani Walid fait partie des "héros" qui ont sauvé deux enfants à Grenoble. 1:41
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Romane Hocquet, édité par Margaux Lannuzel
Athoumani Walid, étudiant comorien de 25 ans, fait partie des "héros" ayant réceptionné deux enfants bloqués au troisième étage, à plus de dix mètres de haut, alors qu'un incendie ravageait leur immeuble à Grenoble, mardi. Il témoigne de sa peur et de sa fierté au micro d'Europe 1. 
TÉMOIGNAGE

Deux enfants bloqués dans un immeuble en feu, au 3ème étage, sans autre choix que de sauter par la fenêtre... La vidéo de l'incroyable sauvetage qui s'est déroulé mardi soir à Grenoble est saisissante. Des habitants du quartier où se déroulait l'incendie ont réceptionné les miraculés, âgés de 3 et 10 ans, qui s'en sont sortis sans blessure. Europe 1 a recueilli le témoignage d'Athoumani Walid, étudiant comorien de 25 ans, l'un des "héros" de la scène. 

"Avec beaucoup de courage, ils ont pris confiance en nous"

"Depuis chez moi je les entendais : 'On n'a pas les clés, aidez-nous'", raconte-t-il. "Je suis descendu de chez moi, il y avait d'autres personnes en bas, on ne savait pas trop quoi faire. On a pris l'ascenseur, on est montés à l'étage 2 (du bâtiment en feu, ndlr) et on a essayé d'ouvrir la porte de force, mais ça ne passait pas."

"On est retourné dehors, on leur a dit : 'Allez sautez, sautez'", poursuit le sauveteur, qui se trouvait à plus de dix mètres plus bas que les enfants. "Avec beaucoup de courage ils ont pris confiance en nous. Le plus grand a lancé le petit en premier, on a tendu les bras, on l'a réceptionné. Après lui aussi est monté par la fenêtre, il s'est lancé, on l'a attrapé aussi."

"On leur a sauvé la vie"

Conscient d'avoir "sauvé la vie" de ces deux enfants, Athoumani Walid se dit "très fier" de lui et "de toutes les personnes qui étaient là pour encourager, qu'elles aient participé ou pas". L’étudiant, qui s'est cassé un poignet en réceptionnant les deux miraculés, tient aussi et surtout à souligner leur cran : "C'était une forte décision de leur part. (...) Il n'y avait que sauver les vies qui comptaient, il n'y avait pas de peur, rien d'autre qui comptait."