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Laetitia Drevet , modifié à
Le dessinateur, père de la célèbre BD Le Chat, est un fervent engagé en faveur du climat. A l'occasion de la COP 25, il est l'invité inattendu de Matthieu Belliard sur Europe 1, pour évoquer son travail et son engagement environnemental, qui se rejoignent souvent.  

Sur le climat, Philippe Geluck est engagé "depuis longtemps". "Bien avant la naissance du Chat", précise-t-il. A l'occasion de la semaine de conférence de la COP 25 à Madrid, le dessinateur était mardi l'invité inattendu de Matthieu Belliard, pour discuter environnement, BD, et engagement.

Pour Philippe Geluck, le chat est devenu bien plus qu'un personnage. "Il est mon porte-parole", souligne-t-il. Certains bons mots ont fait date : "Il y a un million d'espèces menacées par une espèce de cons", s'exclame par exemple le Chat dans un de ses albums. Autre scène mémorable lorsque, voulant devenir végétarien, il se colle des tranches de charcuteries sur les épaules pour soulager son manque. Quelques clins d'oeil donc, mais pas question pour Philippe Geluck de cantonner son personnage à son engagement écologiste. "Je ne veux pas en faire un militant", affirme-t-il. 

"Il faut faire des plans pour l'avenir"

Pour Philippe Geluck, il est très important de partager ses idées. Les grandes conférences internationales comme la COP 25 sont "nécessaires", dit-il, car il faut "faire des plans d'avenir". "Mais le plus important serait de se conformer à ce qu'on a dit. On parle de réduire l'empreinte carbone, mais on a l’impression que ce sont des vœux pieux et puis que personne ne les observe."

Philippe Geluck ne se berce pas d'illusion : "On court à la catastrophe, on le sait." Il pointe du doigt "les grands pétroliers et les grands patrons de compagnie aérienne, qui font voler les millions d'avions qui nous étouffent". Et de conclure : "Avec quel cynisme peut-on continuer à polluer les mers, les sols, l’air, en se disant que nos propres enfants vont crever la gueule ouverte ?"