Depuis le 1er novembre, les boutiques parisiennes doivent éteindre leur devanture. (Illustration). 1:46
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Alexandra Jaegy, édité par Yanis Darras , modifié à
Depuis le 1er novembre, la ville de Paris impose aux commerçants d'étreindre la vitrine de leur magasin. Une mesure de sobriété bienvenue pour les habitants, mais qui n'est pas encore connue de tous les marchands. Europe 1 s'est rendue dans la rue du Commerce, dans le 15e arrondissement, ce mercredi soir à 22 heures, pour constater si la mesure était respectée.
REPORTAGE

22 heures, rue du Commerce dans le 15e arrondissement de Paris. Toutes les boutiques ont baissé le rideau depuis plusieurs heures. Pourtant, leurs enseignes brillent de mille feux. Un non-sens pour la mairie de la Ville Lumière qui a décidé de faire la chasse au gaspillage d'énergie. Depuis le 1er novembre, Paris impose une nouvelle règle aux commerces et aux bureaux : extinction des feux dès la fermeture et pour toute la nuit. En cas de non-respect de cette nouvelle mesure, une amende de 750 à 1.500 euros pourra s'appliquer. 

"Je ne suis pas au courant"

Mais, dès le début de cette rue du 15e arrondissement, une vitrine boutique de vêtements est encore allumée. Un peu plus loin, c'est un magasin de chaussures qui n'a pas éteint les lumières. Pire, à quelques pas, une enseigne de téléphonie éclaire la rue, avec ses immenses écrans en vitrine. "Je ne suis pas du tout au courant", répondent certains commerçants, à l'image de Christophe, le gérant du restaurant Le Commerce. "Je pensais que ça allait se mettre en place progressivement et qu'on allait être prévenu. Mais ce n'est pas le cas, on a pas été prévenu", explique le restaurateur au micro d'Europe 1. 

Les riverains favorables à la mesure

Sur le trottoir d'en face, la mesure est pourtant largement bien accueillie par les passants. Certains s'agacent de ce gaspillage. "Si je pouvais, je grimperais pour éteindre les lumières, mais je n'ai pas la force", plaisante Claire, qui regarde la vitrine illuminée d'une bijouterie. "Ça fait juste de la publicité pour rien, et je pense qu'on en a assez la journée comme ça. La nuit, ce n'est pas très important". "Aux commerçants de s'organiser pour avoir une vitrine présentable la nuit. Certains y arrivent bien", s'exclame Henri, un habitant du quartier. Mais sur les 650 mètres de la rue du Commerce, près de 42 des 83 enseignes présentes étaient allumées.