Œufs contaminés : deux suspects arrêtés aux Pays-Bas

Le scandale des œufs contaminés concerne plusieurs pays d’Europe, dont la France.
Le scandale des œufs contaminés concerne plusieurs pays d’Europe, dont la France. © MARCEL KUSCH / DPA / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux dirigeants de l'entreprise qui a probablement appliqué le fipronil dans les élevages de poules à l'origine du scandale des œufs contaminés ont été arrêtés.

Deux suspects ont été arrêtés jeudi aux Pays-Bas dans le cadre de l'enquête sur l'utilisation frauduleuse de l'insecticide fipronil dans des élevages de poules pondeuses à l'origine du vaste scandale sanitaire des œufs contaminés, a annoncé le parquet néerlandais. "Il s'agit de deux dirigeants de l'entreprise qui a probablement appliqué le produit dans les élevages avicoles", présentée comme Chickfriend par les médias néerlandais, a indiqué Marieke van der Molen, porte-parole du parquet néerlandais.

Mise en danger de la santé publique. Les deux individus ont été arrêtés à Zaltbommel et Barneveld, village réputé pour ses œufs et ses poules où était basé Chickfriend. "L'entreprise et les deux dirigeants (…), le négociant néerlandais, le fournisseur belge et son propriétaire sont soupçonnés d'avoir mis la santé publique en danger en fournissant ou en appliquant le produit fipronil dans les hangars avec des poules pondeuses" ainsi que d'"avoir détenu un biocide interdit", a déclaré le parquet néerlandais dans un communiqué.

Des perquisitions sont menées dans huit lieux aux Pays-Bas, où ont été saisis des documents administratifs ainsi que des voitures, des dépôts bancaires et des biens immobiliers. "L'une d'entre elles est toujours en cours", a précisé Marieke Van der Molen.

Enquête pénale en cours. L'agence néerlandaise pour la sécurité alimentaire NVWA et le parquet néerlandais ont formé une équipe d'investigation conjointe avec les services d'enquête belges, avec le soutien de l'Office européen des polices Europol et de l'organe européen de coopération judiciaire Eurojust. L'enquête pénale a débuté à la mi-juillet, a précisé le parquet. Des échantillons ont été prélevés dans des élevages avicoles ainsi que "dans les substances contenues dans les appareils de l'entreprise qui a appliqué le produit chez les éleveurs de volaille".