Nouvelle-Calédonie : un septième mort, un homme tué par un policier, après la visite d'Emmanuel Macron

Une septième personne a été tuée vendredi en Nouvelle-Calédonie, toujours dans l'incertitude au lendemain d'une visite du président Emmanuel Macron, qui a promis que la réforme électorale contestée par les indépendantistes ne passerait "pas en force". 1:32
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avec AFP // Crédits photo : THEO ROUBY / AFP , modifié à
Une septième personne est morte depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie. L'homme a été tué par un tir policier. Un nouveau décès qui intervient au lendemain de la visite d'Emmanuel Macron dans l'archipel.

Un homme de 48 ans a été tué vendredi en Nouvelle-Calédonie par un policier, qui avait été "pris à partie physiquement" par des manifestants, a annoncé le procureur de Nouméa, ce septième mort depuis le début de la crise survenant au lendemain de la venue d'Emmanuel Macron.

Alors qu'ils circulaient à Dumbéa, au nord de Nouméa, deux policiers ont été "pris à partie physiquement par un groupe d'une quinzaine d'individus" et l'un d'eux a fait usage de son arme, a expliqué le procureur Yves Dupas. Le policier, sur lequel des traces de coups ont été relevées, a été placé en garde à vue.

Les informations à retenir :

  • Un homme de 48 ans a été tué par un policier qui avait été "pris à partie physiquement" par des manifestants, a annoncé le procureur de Nouméa
  • Il s'agit du septième mort depuis le début des émeutes
  • Jeudi, Emmanuel Macron était en visite sur l'île
  • Lors d'une interview à la presse locale, chef de l'État a notamment déclaré que l'archipel ne doit pas devenir "le Far West"

Un septième mort en Nouvelle-Calédonie, en proie à l'incertitude après la venue de Macron

Une septième personne a été tuée vendredi en Nouvelle-Calédonie, toujours dans l'incertitude au lendemain d'une visite du président Emmanuel Macron, qui a promis que la réforme électorale contestée par les indépendantistes ne passerait "pas en force".

Alors qu'ils circulaient à Dumbéa, au nord de Nouméa, deux policiers ont été "pris à partie physiquement par un groupe d'une quinzaine d'individus" et l'un d'eux a fait usage de son arme, tuant un homme de 48 ans, a annoncé le procureur de Nouméa Yves Dupas.

"Le fonctionnaire aurait fait usage de son arme de service en tirant un coup de feu pour s'extraire de cette altercation physique", a précisé le magistrat, ajoutant que le policier, "sur lequel des traces de coups ont été relevées", a été placé en garde à vue.

Depuis le début des émeutes, les violences avaient déjà fait six morts : deux gendarmes, dont un dans un tir accidentel, trois Kanaks (autochtones) et un Caldoche (Calédonien d'origine européenne). Aucun, hormis le décès accidentel, n'était à imputer jusque-là aux forces de l'ordre.

La Nouvelle-Calédonie ne doit pas devenir "le Far West", dit Emmanuel Macron

La Nouvelle-Calédonie ne doit pas devenir "le Far West", a prévenu le président Emmanuel Macron lors d'une interview à la presse locale diffusée vendredi à la télévision. "J'ai décidé de venir parce qu'il ne faut jamais laisser la violence s'installer", a expliqué le chef de l'État, dans un entretien à la chaîne publique Nouvelle-Calédonie La 1ère, enregistré pendant sa visite express jeudi. Il a justifié les moyens importants déployés, notamment les 3.000 effectifs des forces de sécurité intérieure, par la nécessité d'un "retour au calme" car "c'est pas le Far West".

"La République doit reprendre l'autorité sur tous les points. En France, c'est pas chacun qui se défend", a-t-il ajouté, en référence aux violentes émeutes qui ont émaillé le territoire français du Pacifique depuis la nuit du 13 mai et aux groupes de miliciens qui organisent la défense de leurs quartiers. "Il y a un ordre républicain, c'est les forces de sécurité qui l'assurent", a-t-il insisté, assurant vouloir ramener l'archipel vers le "chemin de l'apaisement".

L'aéroport fermé aux vols commerciaux jusqu'à mardi

L'aéroport international de Nouméa demeurera fermé aux vols commerciaux jusqu'à mardi 9h00 (22h00 GMT lundi), a indiqué vendredi à l'AFP Charles Roger, directeur de la Chambre de commerce et d'industrie de Nouvelle-Calédonie, gestionnaire de la plateforme. Cela porte à deux semaines la fermeture de cet aéroport, décidée au lendemain de l'éclatement de violentes émeutes sur l'archipel français du Pacifique, et plusieurs fois prolongée depuis.

Depuis mardi, la Nouvelle-Zélande et l'Australie ont toutefois commencé à affréter des vols spéciaux pour évacuer des centaines de touristes pris au piège depuis le début de la crise qui secoue la Nouvelle-Calédonie, sur fond de contestation d'une réforme électorale. L'Australie poursuit ces vols d'évacuation vendredi, a d'ailleurs indiqué jeudi soir sur X la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong. Des appareils militaires australiens et néo-zélandais effectuent vendredi des rotations avec l'aérodrome de Nouméa, selon le site internet Flightradar24.