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Europe1.fr , modifié à
Quelques jours après le suicide de Christine Renon, le ministre de l'Éducation nationale a annoncé la création d'un "comité de suivi" sur les conditions de travail des directeurs d’école. Il s'explique sur Europe 1.
INTERVIEW

"Des solutions concrètes", promet Jean-Michel Blanquer. Au micro de Nathalie Levy, jeudi soir, sur Europe 1, le ministre de l'Éducation nationale est revenu sur sa volonté de créer un "comité de suivi" sur les conditions de travail des directeurs d'école. Cette annonce intervient quelques jours après le suicide de Christine Renon, directrice d'une école maternelle à Pantin. 

"C'est une fonction qui est souvent très sollicitée, avec beaucoup de demandes, beaucoup d'attentes, beaucoup de missions", reconnaît le ministre. "Et nous devons la renforcer pour qu’elle puisse être exercée dans de meilleures conditions."

Les directeurs dénoncent des conditions "exécrables"

Jeudi après-midi, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés devant les locaux de l'Éducation nationale à Bobigny pour dénoncer des conditions de travail "exécrables" et la "dictature du chiffre" qui "règne" dans les établissements scolaires. Sabine Durand, manifestante et elle aussi directrice d'école à Pantin, s'est adressé à Jean-Michel Blanquer via le micro d'Europe 1.

"On voudrait que le geste de Christine soit entendu. Le travail l'a clairement tuée", a-t-elle affirmé. Et de poursuivre : "Il faut prendre en compte ce qui se passe sur le terrain. Qu'on ne nous rajoute pas encore un comité qui va évaluer je ne sais quoi, alors que ça fait des années que l'on fait remonter que nos conditions de travail sont difficiles."

"Consultation" entre inspecteurs et directeurs 

Le ministre a affirmé que le comité annoncé n'était "pas contradictoire" avec ce discours. "Nous allons apporter des solutions concrètes, mais nous devons le faire dans la sérénité", a-t-il ajouté. Il a exprimé sa volonté d'engager une "consultation" dans chaque département de France entre les inspecteurs et les directeurs d'écoles, pour mieux cerner les besoins de chacun d'entre eux. "Après un acte aussi dramatique, c'est aussi mon rôle de faire en sorte que nous dégagions quelque chose qui nous unisse", a conclu le ministre.