Notre-Dame-des-Landes : toutes les expulsions approuvées

Image d'illustration.
Image d'illustration. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Toutes les expulsions des familles et des agriculteurs installés sur les terres prévues pour accueillir l'aéroport de Notre-dame-Des-Landes ont été approuvées lundi. 

Les expulsions confirmées. Le juge de l'expropriation du tribunal de grande instance de Nantes a rendu lundi une décision confirmant l'expulsion, réclamée par une filiale de Vinci, des derniers occupants "historiques" des terrains prévus pour accueillir le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, sans l'assortir d'astreinte financière.

Un délai de deux mois.Onze familles et quatre agriculteurs, opposants historiques au projet d'aéroport, sont concernés par ces expulsions. Huit des onze familles se sont vues accorder un délai de deux mois, courant jusqu'au 26 mars, a ajouté le juge en annonçant sa décision. "L'évacuation peut commencer pour les exploitations agricoles" et pour les familles non concernées par le délai, a indiqué Pierre Gramaize, le juge de l'expropriation.

Pas d'astreinte journalière. Lors de l'audience en référé, le 13 janvier, Aéroports du Grand Ouest (AGO), filiale du groupe Vinci et concessionnaire du site, avait demandé l'expulsion immédiate de ces onze familles et quatre agriculteurs, mais demandait en outre qu'elle soit assortie d'une astreinte journalière de 200 à 1.000 euros. Pierre Gramaize a estimé que "le principe de l'astreinte n'était pas justifié" car elle est "disproportionnée pour des familles qui ne disposent que de revenus modestes".

Procédure relancée le 30 octobre. Cette procédure, cruciale pour le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, avait été relancée après l'annonce, le 30 octobre par l'État, de la reprise des travaux, qui étaient suspendus depuis 2012. Depuis la déclaration d'utilité publique en 2008, 244 personnes qui vivaient sur le site ont accepté de partir à l'amiable, rappellent les partisans de l'aéroport.

Mais les agriculteurs, qui ont refusé de vendre leurs terres à l'amiable, et les familles, anciens propriétaires ou locataires de maisons rétrocédées à AGO, pour certaines présentes depuis des générations sur la "Zad", la zone d'aménagement différé, ont assuré qu'ils ne "partiraient pas".