Notre-Dame-des-Landes : périph' nantais ralenti, des véhicules enlevés

Cette mobilisation intervient à la veille d'une audience qui se penchera sur l'expulsion de familles de la ZAD
Cette mobilisation intervient à la veille d'une audience qui se penchera sur l'expulsion de familles de la ZAD
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et François Coulon , modifié à
Une opération escargot est en cours sur le périphérique nantais. Plusieurs véhicules d'opposants au projet d'aéroport ont été enlevés par la fourrière.

Les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, ont entamé mardi matin une opération escargot en plusieurs points du périphérique nantais, a indiqué le Centre régional d'information et de coordination routières (CRICR) ouest. 

Ils ne bloquent pas les voies. Les véhicules à l'origine de ces opérations, dont le nombre n'a pu être précisé dans l'immédiat, "roulent au ralenti mais ne bloquent pas les voies", selon une source. Un convoi de tracteurs s'est également mis en branle au niveau de la porte de Rennes, a indiqué le CRICR. "Les répercussions sur le trafic sont pour l'instant assez limitées. Ça ne déborde pas trop par rapport à ce qu'on peut connaître d'habitude sur le périphérique", a-t-on encore précisé.

Des véhicules emmenés à la fourrière. 17 véhicules d'opposants de l'opération escargot en cours ont toutefois été enlevés par la fourrière pour entrave à la circulation, rapporte François Coulon, le correspondant d'Europe 1 à Nantes. Les 17 conducteurs ont été emmenés au commissariat.

Audience mercredi. Cette mobilisation intervient à la veille d'une audience devant le tribunal de grande instance de Nantes. Elle se penchera sur l'expulsion de onze familles et quatre agriculteurs "historiques" installés sur le périmètre de la ZAD. La société Aéroports du Grand Ouest (AGO), filiale du groupe Vinci et concessionnaire du site, réclame leur expulsion immédiate, assortie d'une astreinte journalière de 200 à 1.000 euros et d'une mise sous séquestre de leurs biens et cheptels s'ils n'obtempèrent pas.

Les opposants accusent François Hollande d'avoir "trahi" son engagement, pris en 2012, de geler les expulsions tant que les recours déposés contre le projet n'avaient pas été épuisés, ce qui inclut, selon eux, les procédures d'appel. Pour obtenir du chef de l'Etat "l'abandon immédiat des procédures d'expulsion", plusieurs milliers d'opposants - entre 7.200 et 20.000 - avaient déjà manifesté samedi sur le périphérique nantais, totalement bloqué à la circulation.