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Lionel Gougelot, édité par Thibault Nadal , modifié à
Ces derniers jours, la majorité de la France a été confrontée à une vague de froid et de gel. Pour les agriculteurs, cela a été un vrai coup dur, notamment dans le Sud-Ouest. Dans le Nord, la situation a été moins catastrophique, mais plusieurs d'entre eux ont perdu une partie de leur production. Ils racontent cet épisode au micro d'Europe 1.

Une semaine après la vague de froid qui a touché la France avec des températures comprises entre -4 à -7°, l'heure est au bilan pour les agriculteurs. Mais une région semble avec moins souffert que les autres, même si l'épisode a laissé des traces : le Nord. Dans les vergers, les producteurs de fruits ont dû mettre en œuvre des systèmes de chauffage pour préserver les la floraison. Mais tous n'ont pas eu les mêmes résultats.

La méthode de l'aspersion

Xavier Collette parcours avec soulagement les allées de son verger de la Ferme du paradis à Seclin. Malgré des nuits à -4°, il a évité la catastrophe. "On a limité la casse. On s'est levé la nuit, on a mis nos alarmes pour se levé à la bonne heure, on a mis les bougies, on a mis l'aspersion.", explique-t-il sur Europe 1.

L’aspersion est un arrosage préventif des fleurs des pommiers qui protège du gel. "On arrose le verger quand les températures sont positives, l'eau gèle sur la fleur et les calories dégagées par la glace vont protéger la fleur du gel extérieur et sur le verger qui a été traité en aspersion, on a zéro perte !"

"Il n'y a rien qui a pu être sauvé"

Plus au sud, dans l'Avesnois, les vergers de Christophe Tellier ont subi des températures de -6 à-7°. Faute de matériel chauffant, tout n’a pas pu être protégé. "En pommes, selon les variétés, on est entre 50 et 70% de dégâts. En poires, c'est quasiment 100%, il n'y a rien qui a pu être sauvé"", détaille-t-il.

Un constat d'autant plus rageant que les dégâts se répètent d’années en années : "On a connu cela en 2017 avec 100% de dégâts, en 2019, c'était entre 60 et 70%. En 2021, c'était la même chose selon les variétés. Et cette année cela a recommencé sur une nuit à -6° et heureusement que l'on a pu chauffer avec 4 machines pour sauver une partie de la récolte, mais il nous reste 10 hectares de ratatinés", dit-il dépiter.

Des producteurs qui croisent les doigts pour les saints de glace de mai ne viennent pas aggraver la situation.