Nord : il lègue 92.000 euros d'économies à sa commune après sa mort

Après le décès de sa femme, Edgar Vincent a décidé de léguer ses économies à la commune.
Après le décès de sa femme, Edgar Vincent a décidé de léguer ses économies à la commune. © AFP
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Sans famille, un habitant a légué 92.000 à sa commune de 600 habitants après sa mort. 

L'homme ne savait pas quoi faire de son argent. Un habitant d'Inchy-en-Artois, dans le Pas-de-Calais, a fait don de ses économies à sa ville après son décès, relate La Voix du Nord. Le quotidien local explique pourtant que les relations entre Edgar Vincent et le maire de la commune, située dans le Nord, étaient tendues au départ. "C'était un personnage ! C’était un ancien syndicaliste de chez Schneider dans l’Indre avec une sacrée personnalité. Il a toujours gardé cette âme de syndicaliste", confie l'édile au journal

L'idée mûrit après le décès de sa femme. Mais les relations entre les deux hommes ont changé du tout au tout lorsque l'épouse de l'habitant a été diagnostiquée d'un cancer. Le maire passait alors régulièrement la voir, ce qui a poussé Edgar Vincent à se rendre plus souvent en mairie prendre des nouvelles de la vie communale. Entre-temps, sa femme décède et le riverain se retrouve seul, sans famille. C'est à ce moment-là que l'idée de faire don de ses économies à la commune mûrit. 

Une tombe fleurie "éternellement". Rapidement, la santé du riverain s'aggrave et ce dernier, atteint d'Alzheimer, décède au printemps 2016. Ses 92.000 euros d'économies reviennent alors à la ville, qui fonctionne avec un budget de 450.000 euros, précise La Voix du Nord. Une somme qui permettra à la commune d’effectuer d’importants travaux dans une salle des fêtes vieillissante. "Notamment sur le bruit et la luminosité. C’est un lieu important dans notre commune pour les associations et la cantine scolaire", raconte le maire, qui avait longuement discuté de son legs avec Edgar Vincent. 

La tombe du défunt sera fleurie "éternellement", précise l'édile, qui ajoute que l'ancien syndicaliste devrait avoir une stèle à son nom au cœur du village, près du cimetière, "où il allait tous les jours sur la tombe de sa femme".