De la drogue de synthèse circulerait dans un lycée du Nord (Illustration). 1:29
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avec AFP
Le rectorat de Lille a affirmé que le proviseur d'un lycée de Fourmies (Nord) avait lancé une alerte aux parents d'élèves sur la circulation au sein de son établissement de "Buddha blues", un cannabis de synthèse, après l'hospitalisation de deux élèves. Ce produit circulerait activement sur tout le territoire Sambre-Avesnois-Thiérache.

Le proviseur d'un lycée de Fourmies (Nord) a lancé une alerte aux parents d'élèves sur la circulation au sein de son établissement de "Buddha blues", un cannabis de synthèse, après l'hospitalisation de deux élèves, a-t-on appris vendredi auprès du rectorat. "Un produit nommé Buddha blues, appelé également PTC 'pète ton crâne', circule actuellement sur tout le territoire Sambre-Avesnois-Thiérache", a mis en garde le proviseur, dans son courrier aux parents daté du 4 avril et révélé par La Voix du Nord.

De multiples risques pour la santé

Il s'agit "d'une substance chimique de synthèse qui provoque les effets du THC, la molécule psychotrope du cannabis", explique-t-il. Ce produit se consomme "sous forme d'additif liquide dans les cigarettes électroniques". Mettant en avant "l'extrême toxicité de ce stupéfiant", le proviseur cite parmi ses effets "détresse respiratoire", "violents maux de tête", "tachycardie", "crise de paranoïa", "paralysie" ou encore "hallucinations". Selon le rectorat, le proviseur a "préféré aller vite" pour sensibiliser les parents, après "deux hospitalisations dans les derniers 15 jours" de lycéens de son établissement ayant consommé cette drogue.

Mais "à l'échelle de l'académie, aucun autre cas n'est remonté", y compris de la part de la quinzaine d'établissements du même secteur que le lycée de Fourmies, directement contactés par le rectorat, a ajouté ce dernier. A l'initiative du proviseur, une intervention de prévention sera menée à la rentrée des vacances de printemps afin de sensibiliser les élèves. Cette drogue de synthèse, vendue sous forme liquide ou de poudre, circule depuis plusieurs années de manière sporadique dans les établissements scolaires en France.

Lors d'une des premières alertes rendues publiques, dans un établissement de Brest, la brigade des stupéfiants du Finistère avait notamment fait état de "crises de paranoïa" parmi des adolescents consommateurs de ce produit qualifié de "hautement dangereux".