Ni cooptés, ni détestés : le directeur de l'ENA défend ses élèves

En plein débat sur la suppression de l'ENA, le directeur de l'école a voulu défendre ses élèves.
En plein débat sur la suppression de l'ENA, le directeur de l'école a voulu défendre ses élèves. © PATRICK HERTZOG / AFP
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Le directeur de l'ENA a répondu aux critiques régulièrement formulées à l'encontre de l'école dans une tribune publiée mercredi par "Le Figaro", en plein débat sur l'éventuelle suppression de l'établissement.

Patrick Gérard, le directeur de l'ENA, a répondu dans les colonnes du Figaro de mercredi aux nombreuses critiques adressées à l'école dans le cadre du débat sur sa possible suppression. S'il assure que son rôle n'est pas de prendre partie sur cette question, "qui sera tranchée par le président de la République", il a néanmoins tenu à "rétablir quelques vérités".

Aucun enfant d'énarque dans la promotion actuelle. Contrairement à ce que prétendent certains, les élèves de l'ENA ne sont pas cooptés, a-t-il notamment souligné. Tous ont été sélectionnés par le biais  d'"un concours exigeant". "L'actuelle promotion Molière ne compte aucun enfant d'énarque, de ministre ou de parlementaire", précise d'ailleurs le directeur.

Patrick Gérard assure également qu'en dépit d'une idée répandue, les énarques ne sont pas "coupés des réalités de leur époque". Il en veut pour preuves leurs contacts permanents avec les élus locaux, les forces de sécurité et les entreprises, dans le cadre de leurs stages obligatoires

Une "excellente" image en Europe. Enfin, le directeur dément la détestation dont les énarques feraient prétendument l'objet à l'étranger, vantant au contraire l'image "excellente" de l'administration française en Europe et dans le monde. À ce sujet, il rappelle que depuis 2005, plus de 8.500 ministres et hauts fonctionnaires des Etats membres de l'UE ont demandé à suivre des formations dispensées par l'école lorsque leur pays était appelé à présider le Conseil.