Neige : le télétravail n'est pas assez développé

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François Geffrier, édité par U.P , modifié à
Face à des conditions climatiques difficiles, Valérie Pécresse propose de développer le télétravail pour éviter la paralysie des entreprises et des administrations.

Alors que de nouvelles chutes de neige sont attendues sur une grande moitié Nord de la France et que 27 départements sont en vigilance orange neige-verglas, la solution pour les entreprises résiderait-elle dans le télétravail ? C'est ce que pense en tout cas Valérie Pécresse, qui faisait jeudi, sur Europe 1, une proposition : développer le télétravail pour que les entreprises et les administrations ne soient pas paralysées dans ce genre de conditions climatiques. Elle a pris l’exemple du conseil régional d’Île-de-France, qu’elle préside, dont 600 fonctionnaires font déjà du télétravail. Peut-on développer ce mode d’activité dans la fonction publique ? Europe 1 a tenu a en avoir le cœur net, et s’est rendue en Seine-et-Marne chez Martine Witon, fonctionnaire au conseil régional d’Île-de-France.

Un bureau transformé en salon. Le bureau de cette fonctionnaire est bien différent ce matin, puisqu'il s'agit de... son salon. Table basse avec vu sur le jardin enneigé, un cadre qui change. Mais pour autant, pas question de se laisser distraire. Martine a éteint sa télé, n'a pas mis de musique et seul son chien, Eliott, semble pouvoir la distraire. "Je m’installe ici parce que j’ai l’imprimante à proximité. Et puis j’ai une bonne luminosité et de la place pour m’étaler", détaille-t-elle. 

Les collègues de l'autre côté de la webcam. Fini les trois heures de transports par jour. Avec son ordinateur portable, son casque, son micro, internet et quelques logiciels, Martine est en mesure d'effectuer les mêmes tâches qu'au bureau. Et en cas de besoin, ses collègues se trouvent juste de l'autre côté de la webcam. Travailler en chausson dans son salon, l'idée semble alléchante, et la majorité des syndicats y sont favorables.

Le télétravail doit être encadré. Mais attention, cela ne doit pas se faire sans quelques règles. "Nous devons faire attention, travailler à domicile doit rester un choix, cela ne doit pas être subi", explique Christian Grolier, du syndicat Force Ouvrière. "Il faut également être vigilant sur l'amplitude horaire, elle doit rester la même. Autre point à surveiller de près : le droit à la déconnexion", détaille le syndicaliste. En attendant la mise en place de règles, 80% des fonctionnaires de la région Ile-de-France pourraient faire du télétravail deux jours par semaine. La limite légale est fixée à trois, pour garder un pied au bureau et voir physiquement les collègues.