Négociations Assurance maladie : le principal syndicat claque la porte

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avec AFP , modifié à
Pour expliquer son claquage de porte, la CSMF a estimé qu'il n'y avait "quasiment rien pour les spécialités libérales".

Le principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF, a décidé jeudi de quitter les négociations en cours avec l'Assurance maladie, rejoint par le SML, jugeant "inacceptables" les propositions mises sur la table pour la revalorisation des tarifs.

"Rien pour les libéraux". "Nous avons décidé de quitter la table des négos", a déclaré le président de la CSMF (généralistes et spécialistes), Jean-Paul Ortiz. "Il n'y a quasiment rien pour les spécialités libérales", a-t-il déploré, alors que l'essentiel du budget envisagé par la Sécu vise les généralistes.

MG France reste. En revanche, MG France, principal syndicat de médecins généralistes, a décidé de poursuivre les discussions. "On a besoin d'une convention, on essaiera jusqu'au bout de trouver un accord", a plaidé le président de MG France, Claude Leicher, en reconnaissant que "80% des mesures visent" sa profession. Le Bloc, qui représente les chirurgiens, avait boycotté la séance de jeudi. La FMF a pour sa part laissé "une délégation technique" assister à la séance même si son président, Jean-Paul Hamon, a décidé de partir, dénonçant "une provocation" de l'Assurance maladie. 

750 millions d'euros sur la table. Les cinq syndicats négocient depuis fin février avec l'Assurance maladie pour une nouvelle convention quinquennale, texte qui fixe les honoraires des médecins et régit leurs relations avec la Sécu. Mercredi, l'Assurance maladie a mis sur la table une enveloppe d'environ 750 millions d'euros, dont près des deux tiers concernent l'augmentation, d'ici à 2018, de la consultation de base chez les généralistes à 25 euros, contre 23 actuellement. Ils ont jusqu'au 26 août pour trouver un accord.