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Narcotrafic : les barbershops et les kebabs font l'objet de contrôles policiers

Stéphane Burgatt (correspondant à Marseille) . 1 min
À Marseille, certains commerces de proximité comme des kebabs sont dans le viseur des autorités pour soupçons de blanchiment.
À Marseille, certains commerces de proximité comme des kebabs sont dans le viseur des autorités pour soupçons de blanchiment. © Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Kebabs, barbershops ou snacks : leur nombre explose dans certains quartiers de la cité phocéenne. Mais derrière ces vitrines de proximité, les autorités redoutent parfois des façades destinées à blanchir l’argent du trafic de drogue.

À Marseille, la présence toujours plus nombreuse de kebabs et autres barbershops interroge les autorités. Ces petits commerces de proximité sont soupçonnés d'être le paravent d'un trafic de drogue pour blanchir l'argent de leur activité de narcotrafic. La police multiplie donc les opérations coup de poing dans les quartiers.

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Une traque sans relâche

Sur trois pâtés de maisons, tous les accès sont bloqués par les CRS. Policiers et agents de l’Urssaf pénètrent ensuite dans les commerces, comme par exemple un barbier, pour les passer au crible. "C'est un petit contrôle conjoint. Est-ce que vous avez une pièce d'identité ? C'est vous qui êtes le dirigeant du salon ?", demande un agent.

Contrôler ces établissements dans ce dédale de ruelles est une priorité, selon ce brigadier-chef. "Alors là, on étudie déjà ce qu’il déclare, si c'est cohérent avec l'activité de l'établissement. Le commerce change beaucoup. Ça ouvre, ça ferme, ça change de gérant également. Beaucoup de blanchiment aussi, donc on essaie d'être vigilants."

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Cinq barbershops en moins de 100 mètres, certains pratiquement vides de clients. En plus du risque de blanchiment, il faut traquer toute complicité avec le trafic, analyse la préfète de police, Corinne Simo : "Nous avons dans le centre-ville énormément de stupéfiants qui circulent. La loi Narco nous permet de pouvoir fermer maintenant des établissements qui trafiquent, soit qui servent de planque à des stupéfiants, soit qui créent des troubles à l'ordre public."

Des contrôles sanitaires avec de mauvaises surprises

Les snacks, nombreux à Marseille, sont également ciblés par le commissaire Vincent Dariet. "On vérifie également si on n'a pas des clandestins qui travaillent. On en a eu quelques-uns, donc c'est des choses qui arrivent assez régulièrement", détaille-t-il.

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Les contrôles sanitaires révèlent également quelques mauvaises surprises dans les cuisines, avec six établissements fermés sur-le-champ.