Nantes : une cinquantaine de migrants expulsés d'un presbytère qu'ils squattaient

Saint-Médard de Doulon crédit : Capture d'écran Google Street View - 1280
Le presbytère de Saint-Médard de Doulon était occupé depuis 2014 © Capture d'écran Google Street View
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avec AFP , modifié à
Des migrants ont été expulsés d'un presbytère, propriété de la mairie de Nantes, qu'ils squattaient depuis 2014.

Une cinquantaine de migrants ont été évacués mardi matin d'un presbytère, squatté depuis août 2014 à l'est de Nantes et propriété de la municipalité, a-t-on appris auprès de la préfecture de Loire-Atlantique.

Une évacuation dans le calme. L'opération d'évacuation par les forces de l'ordre, qui s'est déroulée dans le calme, a commencé vers 8 heures et a duré moins d'une heure, a-t-on indiqué de même source. Elle s'est faite en application d'une décision judiciaire prononçant l'expulsion des occupants illégaux, "des personnes isolées avec des statuts différents [demandeurs d'asile, réfugiés, ou déboutés du droit d'asile]", a précisé la préfecture dans un communiqué.

Un presbytère "réquisitionné". Le presbytère Saint-Médard de Doulon, propriété de la ville et loué à l'évêché de Nantes, avait été "réquisitionné" en août 2014 par des migrants et leurs soutiens, après leur expulsion d'un précédent squat, appartenant également à la municipalité. Il était occupé depuis par plusieurs dizaines de personnes, essentiellement des hommes venus d'Afrique de l'Est, dont des mineurs, selon Jean Brunacci, membre du collectif de soutien aux migrants habitants du presbytère de Doulon.

Des "raisons de sécurité et sanitaires". La préfecture a invoqué dans le communiqué "des raisons de sécurité et sanitaires" pour expliquer cette évacuation, "conformément à la loi". Des entretiens ont été proposés aux personnes expulsées pour permettre, en fonction de leur situation, "d'orienter la plupart vers des solutions d'hébergement ou de mise à l'abri", a ajouté la préfecture.