Nantes : un collectif installe un drapeau de 46 mètres de long pour demander un référendum

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Charles Guyard, édité par Yanis Darras , modifié à

A deux mois du premier tour de l'élection présidentielle, le collectif "A la Bretonne" a décidé de déployer le plus grand drapeau breton du monde devant le château des ducs de Bretagne à Nantes. Objectif pour les militants, obtenir dans les prochains mois un référendum sur la question du rattachement du département de la Loire-Atlantique, à la Bretagne.

Et si la Loire-Atlantique, rattachée actuellement à la région Pays de la Loire, n'appartenait pas plutôt à la Bretagne ? C'est ce que défend le collectif "A la Bretonne!" qui a décidé ce dimanche de déployer "le plus grand" drapeau breton existant devant le château des ducs de Bretagne, à Nantes. Avec ses "46 mètres de long, 31 de large et ses 1400 m2" de surface, comme le précise le collectif, ce drapeau géant doit interpeller les candidats à l'élection présidentielle pour mettre un terme au débat qui s'est installé dans le département depuis des décennies. 

Les militants réclament la possibilité pour les habitants du département de voter sur la question pour décider de leur future appartenance à la Bretagne, ou non. Une question déjà tranchée par la mairie de Nantes, qui a créé une délégation aux affaires bretonnes à l'occasion des dernières élections municipales. 

"Aux citoyens de trancher"

"La mairie de Nantes a un positionnement très clair, c'est que l'on souhaite répondre à cette demande citoyenne qui a été exprimée en 2018 par le biais d'une pétition de 105.000 citoyens de Loire-Atlantique. Il y a un consensus, c'est qu'il faut permettre aux citoyens de trancher", souligne Florian Le Teuff, l'adjoint aux affaires bretonnes. 

Seul le futur ou la future présidente de la République pourra néanmoins décider de l'organisation d'un tel référendum. Et si cette première tentative à deux mois du scrutin n'atteint pas son but, certains membres sont prêts à voir les choses en plus grand. "Je ferai le tour du monde avec mon drapeau breton et mon bateau", prévient en rigolant Bernard, militant de la première heure.