Mort d'Adama Traoré : la justice refuse d'ordonner une troisième autopsie

Les proches d'Adama Traoré ont manifesté pour réclamer justice.
Les proches d'Adama Traoré ont manifesté pour réclamer justice. © Thomas SAMSON / AFP
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NM avec AFP , modifié à
Elle avait été demandée par l'avocat de la famille d'Adama Traoré dès jeudi, après la publication des résultats d'une contre-autopsie.

La justice refuse d'ordonner une troisième autopsie sur le corps d'Adama Traoré, demandée par sa famille, a annoncé vendredi le procureur de la République de Pontoise.

"Pathologie cardiaque". "Manifestement les actes demandés n'étaient pas de nature à apporter des éléments de réponse" supplémentaires sur les raisons du décès de cet homme de 24 ans, a déclaré le procureur de la République de Pontoise, Yves Jannier. Des prélèvements réalisés sur le cœur d'Adama Traoré ont montré qu'il avait une "pathologie cardiaque", qui "est potentiellement la cause directe" de sa mort, a-t-il ajouté, rappelant que d'autres analyses étaient en cours.

D'autres résultats attendus courant août. Jeudi, les résultats d'une contre-autopsie, demandée aussi par les proches du jeune homme, n'avait mis en évidence "aucune trace de violences susceptible d'expliquer le décès", avait expliqué le procureur. Selon le procureur, "l'explication de la cause du décès ne pourra être apportée qu'avec l'ensemble des analyses (bactériologie, toxicologie, anatomopathologie)", dont les résultats sont attendus "dans le courant du mois d'août".

Un malaise durant une interpellation. La première autopsie pratiquée sur le corps du jeune homme avait démontré le 21 juillet dernier qu'il souffrait d'"une infection très grave" et "touchant plusieurs organes". Le médecin légiste n'avait aussi pas relevé de "traces de violence significatives". Le 19 juillet dernier, Adama Traoré, est mort après avoir fait un malaise durant son interpellation par les forces de l'ordre, ce qui avait entraîné plusieurs nuits de violences dans le Val d'Oise.