Militaires agressés au Louvre : ce que l'on sait du principal suspect

L'homme a agressé une patrouille de militaires près du Louvre, vendredi matin.
L'homme a agressé une patrouille de militaires près du Louvre, vendredi matin. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'exploitation d'un téléphone portable retrouvé dans le sac à dos de l'homme qui a agressé une patrouille, vendredi matin à Paris, a permis aux enquêteurs d'identifier un suspect. 

L'identité de l'homme qui a attaqué des militaires vendredi au Carrousel du Louvre n'est "pas formellement établie", mais les investigations ont permis de porter les soupçons sur un Égyptien de 29 ans résidant aux Émirats arabes unis, a déclaré dans la soirée le procureur de la République de Paris.

Arrivé fin janvier en France. Aucun papier n'a été retrouvé sur le suspect, dont le pronostic vital était "très engagé" vendredi soir. L'assaillant présumé, résidant aux Émirats arabes unis, avait déposé une demande visa touristique pour la France le 30 octobre 2016, au consulat de France à Dubaï. Le titre avait été délivré pour un séjour du 20 janvier au 20 février, a encore indiqué le procureur François Molins. 

"Le 26 janvier 2017, il est arrivé à Paris Charles-de-Gaulle en provenance de Dubaï, son vol retour étant prévu le 5 février, et a emménagé le jour même pour une semaine moyennant un montant de 1.700 euros un appartement situé dans le 8e arrondissement" qui a été perquisitionné dans l'après-midi, a-t-il ajouté. "Tout indique qu'il était très déterminé", selon lui.

Les machettes achetées deux jours après son arrivée. L'auteur présumé de l'attaque avait acheté le 28 janvier deux machettes dans une armurerie parisienne du 11ème arrondissement de Paris, près de la place de la Bastille. "Les deux machettes présentant un numéro de série, les enquêteurs ont pu remonter jusqu'à leur achat, dont on sait qu'il a été réalisé par un individu se présentant comme Égyptien pour un montant de 680 euros payé en liquide", a-t-il encore précisé.

Dans l'attente de prélèvements ADN. Les investigations doivent maintenant permettre de "déterminer le parcours mais aussi les motivations de l'auteur et découvrir notamment s'il a agi seul, spontanément, ou au contraire sur instruction", a expliqué François Molins. Des prélèvements ADN et des relevés d'empreintes doivent encore confirmer son identité.

Soupçonné d'avoir tweeté avant l'attaque. L'agresseur est également soupçonné d'avoir tweeté peu avant l'attaque. Il aurait fait notamment référence au groupe Etat islamique, "aux frères en Syrie et aux combattants du monde entier".

Selon une source proche de l'enquête, ces tweets proviendraient d'"un compte twitter dont le titulaire pourrait être l'auteur", sans que les enquêteurs puissent l'établir formellement à ce stade.