Migrants : France et Royaume-Uni renforcent la lutte contre les passeurs

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N.M. avec AFP
Lundi soir, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et son homologue britannique Theresa May ont signé un accord pour renforcer leur coopération en la matière. 

Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et son homologue britannique Theresa May ont signé lundi soir à Londres un accord de renforcement de la coopération policière visant le démantèlement des filières de passeurs.

"Démanteler ces filières". "C'est un accord qui renforce la coopération entre nos services de police, nos services de renseignement, qui a aussi vocation à accroître à terme la coopération judiciaire entre nos deux pays en matière de lutte contre l'immigration irrégulière et les réseaux de passeurs", a expliqué Bernard Cazeneuve lundi lors d'une conférence de presse. Il faut "démanteler ces filières de part et d'autre (de la Manche) parce qu'il s'agit souvent des mêmes", a-t-il assuré, rappelant que 26 d'entre elles avaient été démantelées à Calais depuis le début de l'année, contre 14 en 2014.

Plus de policiers britanniques à Calais. Dans ce cadre, le nombre de policiers britanniques à Calais sera encore augmenté, a indiqué Bernard Cazeneuve, sans toutefois donner de chiffre précis. Fin août, le ministère britannique de l'Intérieur avait déjà annoncé que des policiers britanniques seraient déployés à Calais, dans un nouveau centre de commande, pour aider leurs homologues français à lutter contre les gangs de passeurs.

Départs volontaires. Les deux ministres de l'Intérieur ont "souhaité donner un nouveau souffle, faire franchir une nouvelle étape" à la coopération franco-britannique à Calais, qui s'est concrétisé depuis plus d'un an par plusieurs accords et une contribution britannique de 45 millions d'euros (35 millions pour le volet sécuritaire, 10 millions pour le volet humanitaire). "Depuis le 25 octobre, les autorités britanniques nous ont indiqué que plus aucun migrant ne passait en Angleterre", s'est félicité le ministre français. En parallèle, des départs volontaires de migrants loin de la "Jungle" de Calais -où sont présents quelque 6.000 migrants dans des conditions précaires- sont organisés depuis quelques jours.