Migrants : évacuation d'un embryon de campement à Paris

Un campement de plus d'un millier de migrants dans le nord de Paris avait été évacué le 22 juillet.
Un campement de plus d'un millier de migrants dans le nord de Paris avait été évacué le 22 juillet. © AFP
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avec AFP , modifié à
"C'est la catastrophe en ce moment, on assiste à un harcèlement continu", affirme Loïc Horellou, un bénévole.

Quelque 250 migrants qui commençaient à reconstituer un campement dans le nord-est de Paris ont été évacués dans le calme mardi par les forces de l'ordre, a indiqué la préfecture de police. "La préfecture de police a procédé ce jour au contrôle de la situation individuelle de 250 migrants dans le cadre d'une opération de vérification des situations administratives", a indiqué la préfecture de police.

"Une vingtaine de migrants s'est vu proposer immédiatement un hébergement dans l'attente de leurs démarches de demande d'asile", tandis que pour d'autres, l'examen aboutit "à engager des procédures de réadmission" dans le pays d'Europe où elles ont déjà déposé une demande d'asile, ou à "des mesures d'éloignement du territoire".

Les bénévoles dénoncent un "harcèlement". Matelas et cartons détrempés témoignaient mardi après-midi de l'opération menée avenue de Flandres, dans le XIXe arrondissement, a constaté une journaliste de l'AFP, alors qu'une benne s'apprêtait à déblayer le terre-plein sous les yeux réprobateurs d'une poignée de riverains. "C'est la catastrophe en ce moment, on assiste à un harcèlement continu", affirme Loïc Horellou, un bénévole.

Déjà une opération de dispersion dimanche. Dimanche, une opération de dispersion avait déjà été menée avenue de Flandres, faisant trois blessés légers parmi les migrants, qui ont été emmenés "en transport non médicalisé" à l'hôpital, a-t-on indiqué de source policière. Mais pour plusieurs bénévoles et migrants, le bilan s'élevait plutôt à cinq blessés.

2.500 migrants le 22 juillet.Depuis l'évacuation du 22 juillet, qui avait concerné près de 2.500 migrants, "des interventions régulières ont été mise en oeuvre afin de préserver la salubrité et l'ordre public" et "éviter la réimplantation de nouveaux campements".