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Lionel Gougelot, édité par Clément Perruche
Depuis le début de l'année, 11.000 migrants ont quitté les côtes françaises pour l'Angleterre, provoquant la colère de Boris Johnson. Des patrouilles de gendarmerie patrouillent pourtant le long du littoral français pour empêcher les migrants de partir. Europe 1 a pu les suivre en exclusivité.
REPORTAGE

C'est une source de tensions entre Londres et Paris : le départ de migrants depuis la côte française en direction de l'Angleterre. La semaine dernière, Boris Johnson a tapé du poing sur la table. 11.000 migrants sont déjà parvenus à effectuer la traversée cette année. Pourtant, la gendarmerie surveille activement le littoral français pour empêcher les migrants de rejoindre les côtes anglaise. Europe 1 a pu suivre en exclusivité les patrouilles qui surveillent les plages d'où partent les bateaux.

Des cachettes dans la forêt

Les gendarmes arpentent les dunes du littoral, qu'ils éclairent à l'aide de lampes-torches. Cette nuit-là, la patrouille repère une cachette au milieu de la végétation ainsi qu'un accès direct à la plage par de petits chemins pour aller directement sur les bateaux. "On y trouve des couvertures, des brosses à dents. Parfois des objets qui laissent penser qu'il y a des enfants", explique l'un des gendarmes. La veille, une quarantaine de migrants ont été interceptés alors qu'ils s'apprêtaient à embarquer sur "un genre de zodiac, qu'ils étaient en train de finir de gonfler", relate un autre gendarme.

Une zone difficile à contrôler

Mais pour un bateau mis hors d'état de marche, un autre a probablement pris la mer. Il est difficile de quadriller tout le littoral. "Ce n'est pas facile d'accès, d'autant que les passeurs arrivent parfois directement de la mer pour cueillir les candidats à la traversée. Quand la fenêtre de tir météo et de mer est bonne, les bateaux arrivent par la mer avec un pilote. Une fois que le bateau est à hauteur du point, les migrants sortent de leur zone d'attente, montent à bord et partent immédiatement pour tenter de contrer les réseaux de passeurs", reconnait le capitaine de Morestel.

De nouveaux bateaux de la brigade nautique, financés par la Grande-Bretagne, viendront renforcer le dispositif le mois prochain.