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J.R. , modifié à
L’ancien numéro 2 de la PJ de Lyon, condamné pour corruption, a critiqué celui qui était le ministre de l’Intérieur lors de son arrestation. 
INTERVIEW

Michel Neyret s’explique. L’ancien numéro 2 de la PJ (police judiciaire) de Lyon, condamné à deux ans de prison ferme pour "trafic d’influence et corruption", a publié un ouvrage, "Flic", afin de livre ses vérités.

S’il reconnaît lui-même ses "conneries", l’ex-grand flic garde de l’aigreur contre Claude Guéant, ministre de l’Intérieur en 2011 au moment des révélations sur ses relations troubles avec le grand banditisme lyonnais. "J’ai de l’amertume. Il s’est érigé en donneur de leçons", a accusé Michel Neyret, mardi soir au Club de la presse d'Europe 1.

"J’ai été victime de fuites organisées par le ministère de l’Intérieur." Dans son livre, Michel Neyret a qualifié Claude Guéant d’homme à la "probité pittoresque", référence à peine voilée aux récents problèmes judiciaires de l’ancien ministre. "Tout ça m’interpelle lorsque l'on met en cause mon exemplarité", a poursuivi l’ancien n°2 de la PJ de Lyon, avant de poursuivre ses attaques.

"J’ai été victime d’un acharnement médiatique hors normes, dont le ministère de l’Intérieur était forcément à l’origine. J’ai été victime de fuites organisées de procès-verbaux dans la presse, alors même que mes avocats n’avaient pas connaissance de ces pièces de procédure", a soutenu Michel Neyret.

La chute d’une star de la police. L’ancien "grand flic" avait été condamné en juillet dernier à deux ans et demi de prison ferme pour "trafic d’influence et corruption". Mais, le parquet ayant fait appel, il y aura un deuxième procès Neyret. 

L’ancien patron de la prestigieuse brigade antigang de Lyon a été condamné pour avoir fourni des informations confidentielles à des membres du milieu lyonnais, présentés comme des "indics", en échange d'avantages et de cadeaux. Il est aussi accusé d'avoir prélevé sa dîme sur une saisie de stupéfiants pour rétribuer des informateurs.